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vendredi 11 février 2011

Les informations du 11 février 2011

Economie
Hausse du prix du carburant pour la deuxième fois consécutive depuis le début de l’année.
Le ministère du Commerce vient d’annoncer les nouveaux tarifs du carburant. Ainsi le prix de l’essence passe de 1880 Fbu le litre à 1900 Fbu, le gasoil de 1900 Fbu à 1910 le litre à la pompe. Le pétrole se vend à 1615 Fbu le litre alors qu’il était auparavant à 1580 Fbu. Les raisons avancées par le ministère du Commerce suite à cette hausse : l’augmentation du prix au marché international. Cela a été dit par Jérémie Banirwaninzigo, directeur général à ce ministère dans une conférence de presse animée ce vendredi avant-midi.


Les fonctionnaires de l’Etat n’ont pas encore perçu leurs salaires du mois de février.
Donation Bwabo, porte-parole du ministère des Finances tranquillise : « Les fonctionnaires vont percevoir leurs salaires ce lundi prochain. » Le retard observé dans le versement de ces salaires est dû entre autre au nouveau logiciel utilisé par le ministère des Finances et celui de la Fonction Publique selon le porte-parole du ministère des Finances. Il précise que les listings se trouvent déjà au niveau de la Banque Centrale ce vendredi.


Sécurité
Attaque à la grenade au domicile de l’administrateur de la commune de Gitega ce vendredi matin.
Des personnes non encore identifiées ont lancé une grenade au domicile de l’administrateur de Gitega sis au quartier Nyabiharage dans la ville de Gitega. Cela s’est passé vers une heure du matin de ce vendredi. Pas de dégâts humains mais quelques lamelles des fenêtres et une voiture ont été endommagées.


Des groupes dits « bandits armés » font des va-et-vient dans Bugarama selon les autorités de cette localité.
En commune Bugarama, province de Bujumbura dit rural, les autorités locales se renvoient le tort en ce qui concerne l’insécurité grandissante dans cette localité. Le sujet brûlant du jour de la réunion des administratifs et les forces de l’ordre sur la colline Burangwa concerne les bandes dites « bandits armés ». Dans tous les cas, les uns et les autres affirment qu’il y a un va-et-vient de ces groupes armés dans pas mal de secteurs de la commune Bugarama.


Pluviométrie
Bilan lourd suite à une averse qui s’est abattue sur Bujumbura rural ce vendredi soir.
Deux personnes sont mortes, 10 autres blessées suite aux pluies torrentielles mélangées à des vents violents tombées dans la nuit de ce vendredi en province de Bujumbura dite rurale. A ce bilan s’ajoute des dégâts matériels faisant état de plus de 100 maisons détruites et beaucoup de champs endommagés. Les personnes blessées se font soigner pour le moment au Centre de santé de Kabezi. Signalons que la population de la commune Kabezi vient d’être victime des pluies torrentielles pour la deuxième fois dans une période ne dépassant pas trois mois, précisent les autorités administratives de la commune Kabezi.


Politique
L’ADC-Ikibiri dit être pour un dialogue franc avec le Gouvernement burundais.
« Les propos du secrétaire général du Gouvernement burundais ne sont pas du tout surprenant car le pouvoir actuel se contredit à chaque instant. » C’est en substance ce qu’indique Léonce Ngendakumana, président de l’ADC-Ikibiri en réaction au propos tenu ce jeudi par Philippe Nzobonariba sur l’ouverture du Gouvernement au dialogue et le refus de l’ADC-Ikibiri de reconnaître les nouvelles institutions issues des dernières élections contestées par cette alliance. Pour Léonce Ngendakumana, l’ADC-Ikibiri a toujours manifesté son intension de discuter avec le pouvoir en place surtout sur toutes les questions de l’heure. Pour Léonce Ngendakumana, il faut que le Gouvernement dise clairement que le dialogue va être engagé pour discuter de toutes les interrogations.


Justice
Arrestation ce jeudi de deux présumés voleurs de motos à Gitega.
Le chef du service des renseignements à Gitega a arrêté deux hommes, originaires de la ville de Bujumbura, présumés voleurs de motos. C’était vers 21h de ce jeudi dans le quartier Magarama dans la ville de Gitega. Ils venaient de vendre une moto. La police est à la recherche de l’acheteur, tandis que les 2 présumés voleurs sont détenus aux cachots de la police à Gitega.


Interpellation ce jeudi de 4 rwandais sans papier en province de Ngozi.
Les autorités administratives de Ngozi viennent d’arrêter ce jeudi soir 4 rwandais dans une situation irrégulière sur le sol burundais. Ces rwandais ont été relâchés après vérification des documents et ces autorités administratives et policières de Ngozi conseillent aux étrangers de se faire enregistrés et de venir chaque fois avec des documents.


Réaction de la SYMABU après le rejet des nominations à la Magistrature par le Senat.
« Le rejet de la majorité des noms proposés au Senat à des postes de hautes fonctions dans la Magistrature sème des doutes ou d’autres dessous. » C’est la réaction du Syndicat des Magistrats Burundais « SYMABU». D’après Vital Nshimirimana, président du SYMABU, leur organisation craint d’éventuelles ingérences de l’Exécutif dans le système judiciaire burundais. Le fait de passer un bout de temps comme il en est actuellement avec la vacance de poste du président de la Cour suprême constitue un laxisme selon le SYMABU. Vous saurez que le nom proposé au poste de président de la Cour suprême a lui aussi été rejeté.


Santé
C’est le tour du personnel de la santé d’être redéployé à travers tout le pays.
La grande partie du personnel de la santé est concentré dans la capitale et sur les chefs-lieux des provinces. Cela ressort d’une étude cartographique des ressources humaines de la santé. Le ministère de la Santé et de la lutte contre le VIH envisage faire le redéploiement de son personnel et réduire le personnel médical qui travaille dans des postes administratifs. Toutefois, une analyse de besoins réels doit se faire au préalable.


Communication
Satisfaction des responsables des médias après la nomination des membres du nouveau Conseil national de la communication ce jeudi soir.
Les responsables des médias apprécient les nominations des nouveaux membres du Conseil National de la Communication « CNC ». Pour Chanel Nsabimana, directeur général de la Radio Télévision Nationale du Burundi, cette nouvelle équipe reflète une image très réconfortante par rapport à l’équipe précédente qui a été marquée par des tergiversations par rapport aux différentes décisions. De son côté, Corneille Nibaruta, directeur de la Radio Bonesha FM lance un appel à la nouvelle équipe de bien s’appuyer sur l’éthique et la déontologie du métier pour ne pas répéter les mêmes manquements du Conseil National sortant. Pour Eric Manirakiza, directeur de la Radio Publique Africaine, ce changement vient à point nommé. « Il était temps que le Conseil National de la Communication cesse d’être le commissariat national de la communication. Il est donc demandé à la nouvelle équipe du CNC de bien lire la loi », a-t-il terminé par souhaiter le directeur de la RPA.


Coopération militaire
Prochaine mise en place d’une force militaire de la Corne de l’Afrique qui va regrouper 13 pays.
« Les forces armées en attente d’intégrer le contingent de la Corne d’Afrique et de l’Afrique de l’Est sont capables d’intervenir dans n’importe quel pays de la région. » Tels sont les propos du Général burundais Cyrille Ndayirukiye, secrétaire exécutif de l’Eastern African Stand by Force «EASF». Mais avant que ces forces armées interviennent, ce Général indique qu’elles doivent avoir un mandat précis ainsi que des moyens matériels et financiers. Il a déclaré cela après une conférence régionale de l’EASF » qui vient de se terminer ce jeudi à Bujumbura. Cette conférence régionale avait pour but de préparer et planifier des exercices qui seront faits en novembre de cette année au Soudan par les armées des 13 pays de la Corne de l’Afrique.


Education
Déroulement du difficile redéploiement des enseignants en province de Kanyanza.
144 enseignants du primaire ont été redéployés ce jeudi en province de Kayanza. 85 d’entre eux travaillaient dans les écoles de la commune Kayanza et ont été affectés dans les autres communes. La plupart d’entre ceux qui avaient été mutés injustement ont été réhabilités dans leur droit par le directeur provincial de l’enseignement en présence de tous les instituteurs du primaire de la commune Kayanza.

mardi 8 février 2011

Burundi : du boycott électoral à l’impasse politique


Six mois après la nouvelle victoire électorale du Conseil national pour la défense de la démocratie et Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD), le Burundi s’enfonce dans une impasse politique qui pourrait se transformer en une crise majeure susceptible de remettre en cause dix ans de progrès. En effet, au lieu de consolider la démocratie, les élections communale, parlementaire et présidentielle de 2010 ont abouti à la marginalisation de l’opposition, au passage dans la clandestinité des Forces nationales de libération (FNL) et à l’émergence d’une nouvelle rébellion. Combinée à un système de gouvernance faible, cette évolution pourrait conduire à un recul démocratique. Seuls le rétablissement du dialogue politique entre le gouvernement et l’opposition, la sortie de la clandestinité pour les FNL et le renforcement des institutions démocratiques sont de nature à inverser cette dangereuse évolution.

En mai 2010, alors que les principales formations d’opposition étaient confiantes dans leurs chances de battre le parti au pouvoir, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) proclame le CNDD-FDD largement vainqueur avec 64 pour cent des voix aux communales. Les partis d’opposition dénoncent directement des « fraudes massives ». Mais les observateurs nationaux et internationaux, la presse et la société civile reconnaissent à l’unanimité la crédibilité du scrutin en dépit de certaines irrégularités. L’opposition regroupée au sein de l’Alliance des démocrates pour le changement au Burundi (ADC-Ikibiri) conditionne alors sa participation au processus électoral au renvoi de la CENI et à l’annulation du scrutin communal. Ses revendications n’ayant pas été entendues, elle boycotte le reste du cycle électoral, offrant une victoire massive au parti au pouvoir (91 pour cent des voix à la présidentielle, 81 pour cent aux législatives et 94 pour cent aux sénatoriales) qui consolide son contrôle sur presque toutes les institutions.

Prenant pour prétexte de nombreux incidents violents au cours de la campagne présidentielle, les services de sécurité procèdent à des dizaines d’arrestations dans les rangs de l’opposition durant les mois de juin et juillet 2010. De peur d’être appréhendés, les principaux responsables de l’ADC s’exilent ou optent pour la clandestinité. A la suite du retour dans la clandestinité du président des FNL, Agathon Rwasa, la direction de ce mouvement est même renversée par une faction minoritaire avec la complicité des autorités. Depuis lors, des accrochages opposent périodiquement les forces de l’ordre à des hommes en armes dans la partie occidentale du Burundi. Même si ces derniers sont qualifiés de « bandits armés » selon la terminologie officielle, il n’y a plus de doute sur les liens entre ces groupes et certains responsables de l’opposition. Le Burundi n’est pas sur le point de retomber dans la guerre civile mais en misant exclusivement sur la marginalisation et la répression de l’opposition, le pouvoir renforce une rébellion naissante et fait reculer le projet démocratique.

En effet, depuis la fin du cycle électoral, il n’y a plus de communication officielle entre le gouvernement et l’opposition, et le forum permanent des partis politiques est désormais une coquille vide. Simultanément, le nouveau gouvernement hérite de graves problèmes de gouvernance. Une corruption croissante, une justice peu indépendante, des contre-pouvoirs institutionnels faibles et l’enlisement du projet de justice transitionnelle sont autant de risques pour la consolidation démocratique. En outre, l’intégration pleine et entière du Burundi dans l’East African Community (EAC) risque de nécessiter une révision constitutionnelle qui pourra être l’occasion de renforcer ou d’affaiblir les institutions démocratiques. La crise risque de s’étendre à l’Est du Congo où les FNL ont renoué d’anciens liens avec des groupes armés dans la région des Kivus.

Face à la dégradation de la situation politique et sécuritaire, les initiatives pour désamorcer une nouvelle crise politique d’envergure sont pour l’instant limitées. Certes, diverses organisations locales et certains partenaires internationaux appellent au dialogue et à la retenue, mais dans l’ensemble, l’attentisme prévaut dans la communauté internationale en dépit de l’influence que lui confère l’aide au développement. Afin d’éviter une régression démocratique au Burundi, le dialogue institutionnel entre tous les acteurs politiques doit reprendre dans le cadre d’un forum permanent des partis politiques reconfiguré de manière consensuelle, et un programme de consolidation de la gouvernance démocratique faisant une large place aux contre-pouvoirs institutionnels et aux initiatives de la société civile doit être défini et mis en œuvre conjointement. Dans le même temps, les leaders religieux, par le biais de la conférence œcuménique, doivent offrir leur médiation au gouvernement et aux FNL afin de rendre possible le retour d’Agathon Rwasa sur la scène politique et la sortie de la clandestinité pour ses partisans.

RECOMMANDATIONS

Pour la reprise du dialogue politique

Au gouvernement et à l’opposition :

1. Reconfigurer de manière consensuelle le forum permanent des partis politiques afin d’avoir un cadre de dialogue institutionnel.

2. Engager sans plus tarder un dialogue constructif en vue d’assainir le climat politique et sécuritaire, s’accorder sur une loi relative au statut de l’opposition et élaborer un code de bonne conduite comprenant :

a) des garanties sécuritaires et le libre exercice des droits politiques pour les responsables de l’opposition ;

b) la tenue libre et sans entrave des réunions des partis politiques d’opposition ; et

c) la fin des arrestations arbitraires de militants des partis d’opposition et la libération de ceux illégalement arrêtés.

Au gouvernement :

3. Mettre un terme à la campagne de harcèlement judicaire, d’intimidation et de menaces contre les associations de la société civile et les médias.

A la communauté internationale :

4. Inciter le gouvernement et l’opposition à s’engager dans un dialogue constructif en vue de régler l’impasse politique en cours et conditionner son appui au respect par le gouvernement de ses engagements en matière de droits de l’homme, de bonne gouvernance et d’Etat de droit.

Pour la sortie de la clandestinité des FNL

Au gouvernement :

5. Octroyer des garanties de sécurité et l’absence de poursuites contre Agathon Rwasa.

6. Libérer les militants des FNL incarcérés et annuler la décision administrative de reconnaissance du nouveau président des FNL, Emmanuel Miburo.

Aux FNL :

7. Renoncer publiquement à la violence.

A la conférence œcuménique et aux pays de l’Initiative régionale (l’Ouganda, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Kenya, le Rwanda, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie et la Zambie) :

8. Proposer une médiation entre les FNL et le gouvernement et lancer un appel au dialogue.

Pour la consolidation de la gouvernance démocratique

Au gouvernement et au Parlement :

9. Réviser la loi anti-corruption pour étendre les compétences des institutions de lutte contre la corruption, rendre plus autonome les corps de contrôle, réviser la composition et les prérogatives du Conseil supérieur de la magistrature afin de renforcer son indépendance et réduire le contrôle de l’exécutif sur un certain nombre d’agences publiques.

10. Appliquer la loi distinguant les postes techniques et les postes politiques.

11. Constituer une commission de réflexion sur la réforme constitutionnelle, composée de personnalités politiques toutes tendances politiques confondues et de représentants de la société civile.

12. Créer une commission vérité et réconciliation et un tribunal spécial conformément aux recommandations des consultations nationales sur les mécanismes de justice transitionnelle.

A la société civile, au gouvernement et à la communauté internationale, en particulier la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suisse, l’Union européenne, l’Union africaine, le Bureau des Nations unies au Burundi et les Etats-Unis :

13. Définir et mettre en œuvre conjointement un programme de consolidation de la gouvernance démocratique qui, conformément aux engagements du président, appuie les contre-pouvoirs institutionnels et les projets de la société civile visant à la protection des droits de la personne, à la supervision des activités des services de sécurité, à la lutte contre la corruption et au développement du débat public.

Nairobi/Bruxelles, 7 février 2011

lundi 7 février 2011

Les informations du 7 février 2011

Conflit foncier
La Régideso et les propriétaires des parcelles à Kigeri se disputent ce territoire en commune Ngagara.
Un bras de fer est survenu ce lundi matin entre la population de Kigeri en commune urbaine de Ngagara et la police. A l’origine du conflit, les travaux de bornage de la Regideso dans les champs de la population. Cette dernière réclame l’indemnisation équivalente à leurs parcelles et les frais de survie de trois mois en attendant de récolter leurs nouveaux champs. Les propriétaires des parcelles, installés dans ce lieu en 1947, condamnent la brutalité de la police. L’administration de Ngagara, qui a arrêté tous travaux sur ce terrain, promet de réunir ce mardi les deux parties en conflit afin de dénoncer cette crise.


Justice
Arrestation de huit pakistanais et deux burundais à la Mosquée de Bihororo en commune Gitega.
Huit hommes d’origine pakistanaise en compagnie de deux burundais ont été arrêtés à la Mosquée de la colline Bihororo en commune Giheta, province de Gitega. La police indique qu’ils ont été arrêtés pour des raisons d’enquête car ils se sont mis à prêcher sans toutefois avoir une autorisation.


Comparution demain mardi du chef charroi de la RPA au TGI en Mairie de Bujumbura.
Maître Isidore Rufyikiri, avocat de Faustin Ndikumana, chef charroi de la RPA exige la présence du témoin à charge contre son client. Signalons que Faustin est détenu depuis 126 jours à Mpimba. Pour cet avocat, si le nommé Joël Sindaye ne se présente pas demain, cela prouvera que son témoignage est faux. Signalons que Faustin Ndikumana comparaîtra demain dans une audience publique au Tribunal de Grande Instance en Mairie de Bujumbura. Signalons que Faustin Ndikumana entame sa 126ème journée de détention à Mpimba. Le chef charroi de la RPA est accusé par un certain Joël Sindaye d’avoir distribué des armes à feu. Mais ce même témoin à charge a déclaré devant le magistrat instructeur qu’il ne disposait d’aucune preuve sur toutes ces accusations.


Les avocats du journaliste Jean Claude Kavumbagu se préparent pour l’audience publique du 9 février courant.
A la veille de l’audience publique le 9 février devant le Tribunal de Grande Instance en Mairie de Bujumbura, les avocats du journaliste Jean Claude Kavumbagu dont Maître Gabriel Sinarinzi indiquent qu’Il sera donc demandé au juge de vérifier en premier lieu la régularité de la détention préventive du directeur de l’Agence en ligne Net press en application de l’article 75 du Code de procédure pénale.
Ces avocats déplorent le fait que la dactylographie de l’ordonnance du juge et la transmission du dossier de la Cour d’appel au Tribunal de Grande Instance aient pris une durée de trois mois.
Et dans un communiqué de presse publié aujourd’hui, l’avocat au barreau de Bruxelles, Maître Bernard Maingin accepte de venir prêter main forte à la défense de Jean Claude Kavumbagu qui, selon lui, risque une condamnation à perpétuité dans cette affaire. Maître Bernard Maingen souligne que pour la défense, le respect des règles de procédure pénale doit être mis en avant à l’audience du 9 février prochain.
Rappelons que notre confrère Jean Claude Kavumbagu totalise aujourd’hui 206 jours de détention à Mpimba. Le directeur de l’Agence en ligne Net Press est accusé de trahison après la publication d’un article mettant en doute la capacité des forces de l’ordre et de sécurité une fois que les Al Shabab attaquaient le Burundi.


Le porte-parole de la Documentation tranquillise les familles des détenus Maboko Michel et Bigendako Alexis arrêtés dans les enquêtes liées aux distributions des tracts.
Télésphore Bigirimana, porte-parole du Service national des renseignements demande aux familles de Maboko Michel et Bigendako Alexis, arrêtés la semaine passée, de patienter jusqu’à la fin des enquêtes. Ce porte-parole de la Documentation affirme que leurs familles n’ont pas le droit de les rendre visite pour des raisons d’enquêtes mais ajoute qu’ils sont en vie. Pour rappel, l’arrestation de Maboko Michel et Bigendako Alexis est liée aux tracts trouvés dans la cellule Muyaga de la commune Gihosha il y a deux semaines.


Préavis de grève du SYMABU qui réclame l’application de leurs revendications datant de 2000.
Le Syndicat des Magistrats du Burundi « SYMABU » lance un préavis de grève. Pour cause, leurs revendications qui datent de l’an 2000 ne seraient appliquées qu’à 43 pourcent. Selon Jean Claude Kabera, porte-parole et secrétaire général de ce syndicat, un cadre de dialogue qu’ils ne cessent de réclamer n’est pas jusqu’à présent mis en place. Et dans un communiqué de presse rendu public ce 7 février, le SYMABU menace d’arrêter le travail pour 14 jours si leurs revendications ne sont pas entendues.


Droit de l’homme
ACAT condamne l’acte criminel de brûlures graves sur le domestique Didace Bakanibona.
« Que justice soit faite et dans les meilleures délais pour celui qui a brûlé le domestique Didace Bakanibona. » Réaction de Maître Armel Niyongere, représentant de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture «ACAT». Selon lui, ce n’est pas de la torture simple mais des coups et blessures volontaires et les sanctions y relatives sont prévues dans le Code pénal burundais. Pour rappel, le domestique Didace Bakanibona a été brûlé il y a plus d’une semaine à la 15ème avenue numéro 11, quartier Nyakabiga I. Actuellement, il est dans une situation très déplorable à l’Hôpital Roi Khaled.


Transport
La rapidité de la commission chargée d’étudier la question des taxis motards est requise par ces derniers.
Les taxis motards se plaignent contre les tracasseries policières dont ils sont victimes dans les quartiers où ils exercent. Pourtant, une commission est à pied d’œuvre pour analyser les revendications de ces motards qui se font violence pour respecter les consignes données lors de la rencontre avec l’Ombudsman. Ces taxis motards demandent plutôt à la commission ad hoc de faire vite son travail car la fin et la misère les frappent déjà durement.


Education
Un attroupement important des enseignants attristés devant le DPE à Gitega avec l’opération de redéploiement.
Des centaines d’enseignants se sont attroupés ce matin devant les bureaux du directeur provincial de l’enseignement à Gitega. Les uns était venu demander le lieu de leur affectation après le redéploiement et les autres étaient venus présenter leurs plaintes en rapport avec cette opération.


Un appel au dialogue entre enseignant et Gouvernement sur le redéploiement est lancé par les bashingantahe
L’institution des bashingantahe du Burundi appelle le Gouvernement burundais à dialoguer avec les syndicats des enseignants pour débattre sur la récente mesure de redéploiement. Les enseignants indiquent que l’opération de redéploiement est entachée de plusieurs irrégularités. Pour Pancrace Ndabatinye, membre de l’institution des bashingantahe, l’issu favorable à cette opération réside seulement dans le dialogue.


Coopération militaire
La Corne de l’Afrique se met ensemble pour former une force militaire afin de combattre leurs ennemis communs.
Tous les pays de la Corne de l’Afrique sont appelés à mettre ensemble leurs capacités militaires pour contrecarrer les attaques de leurs ennemis communs. Pour cela une conférence régionale a été ouverte ce lundi 7 février afin de planifier les plans d’exercices du « Eastern African Stand by Forces ». Signalons que le Général Cyrille Ndayirukiye, un burundais, dirige cette force sous régionale qui regroupe 10 pays sur les 13 qui la compose et la question de la sécurité en RD Congo serait à l’ordre du jour. Cette conférence prendra fin ce 11 février 2011


Source: RPA