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jeudi 3 décembre 2009

Le processus de paix est désormais pleinement burundais

Au cours d’un point de presse organisé le 2 décembre, dans les bureaux de l’ambassade du Royaume de Belgique à Bujumbura, Roland Van de Geer, représentant spécial de l’Union européenne dans la région des Grands Lacs, a déclaré, que dorénavant, le processus de paix sera pleinement entre les mains des institutions burundaises. « La communauté internationale est maintenant en train de focaliser ses efforts sur la préparation et l’accompagnement des prochaines élections de 2010 dont la réussite sera à ses yeux le symbole d’un processus de paix réussi mais je dois préciser que la réorientation des efforts n’implique pas du tout que la communauté internationale ne continuera pas d’accompagner le processus mais que plutôt son engagement dans l’évaluation de la situation au Burundi reste indiscutable et passera désormais à travers les actions des ambassadeurs et les représentants des institutions sur place », a-t-il déclaré. M. Van De Geer se veut optimiste mais pas naïf quant à l’aboutissement du processus. Son manque de naïveté se justifie par la persistance de pas mal de défis notamment la suppression du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC), les confrontations violentes entre les mouvements des jeunes et les irrégularités dans l’octroi de la carte d’identité. En se basant sur les entretiens qu’il a eus avec le ministre de l’Intérieur, il espère que le problème du FORSC sera résolu dans les semaines qui viennent. Il reconnaît que les sept prochains mois seront à la fois intéressants et difficiles, mais qu’il y a lieu d’espérer qu’avec un gouvernement responsable et équilibré, une société civile et des ONGs actives, des partis politiques qui sont engagés pour bien mener les élections et une communauté internationale focalisée sur l’intérêt du Burundi, le Burundi pourra aboutir au bon dénouement du processus.

S’agissant du récent rapport des Nations Unies sur les exactions des FDLR qui implique au plus haut niveau les services de renseignements burundais, De Geer reconnaît que le rapport contient pas mal de faits qui sont clairs. « Mais, comme le rapport a été reçu d’une manière informelle », a-t-il dit, « je ne suis pas maintenant dans une position de se prononcer sur sa vérité ». Pour lui, ce qui est plus important est que les Nations Unies vont prendre une décision formelle sur ce rapport et que les pays de la région qui sont impliqués puissent discuter le contenu du rapport en ce qui les concernent. Toutefois, il admet que les révélations de ce rapport préoccupent la communauté internationale et la réaction politique de certains parlements européens ont déjà formellement demandé au gouvernement du Burundi de réagir, afin de leur permettre de rester engagé pour soutenir le développement dans la région.

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