Qui a demandé aux autorités tanzaniennes d'arrêter, mercredi 11 janvier 2012, à son arrivée à l'aéroport de Dar es-Salaam, l'un des plus célèbres opposants burundais, l'ancien journaliste aujourd'hui président du parti MSD, Alexis Sinduhije ?
La question mérite d'être posée, d'autant que le gouvernement burundais nie toute implication dans une affaire où semble régner la confusion.
Le gouvernement burundais est enfin sorti de son silence hier samedi, trois jours après l'arrestation d'Alexis Sinduhije en Tanzanie. Il a semblé prendre de la distance sur ce dossier. Selon son porte-parole « Ce n'est pas le gouvernement burundais qui a demandé son arrestation ».
Philippe Nzobonariba va plus loin en assurant que Bujumbura n’est pas informé jusqu’ici d’une infraction à la charge de l’opposant burundais, mais il prend le soin d’ajouter que tout cela est à clarifier au niveau de la justice.
Ces propos, qui se veulent rassurants, n'ont pas convaincu grand monde apparemment, d’autant que le procureur général de la République, Valentin Bagorikunda, revient de Dar es-Salaam où il aurait tout tenté d’obtenir l’extradition d’Alexis Sinduhije, selon des sources judiciaires.
Selon les mêmes sources, l’ancien journaliste devenu l’un des plus farouches opposant au président burundais Pierre Nkurunziza, est poursuivi pour subornation de témoin dans une affaire de meurtre qui date d’il y a plus de dix ans. Mais il s’agit d’un simple prétexte, aux yeux de nombreux observateurs qui rappellent qu’Alexis Sinduhije est accusé d’être derrière les nouvelles violences au Burundi.
Que vont faire les autorités tanzaniennes ? La réponse est attendue demain, mais les proches de l’opposant burundais se disent confiants.
Source: RFI
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