Sécurité alimentaire :
1. La disette continue à faire des victimes en province de Kirundo. Des gens vendent les toits de leurs maisons ou se réfugient au Rwanda dans l’espoir d’avoir de quoi mettre sous la dent. Le ministère de la solidarité nationale a acheminé ce 19 février trois tonnes pour nourrir la population de Bugabira. Rappelons que cette commune, à elle seule, enregistre trente huit morts depuis le mois d’octobre ;
2. Si rien n’est fait dans l’immédiat, cette disette va se transformer en famine. 35 710 ménages ont besoin d’un appui urgent en vivres et semences jusqu’à la prochaine saison culturale. Ce constat a été fait par le gouvernement du Burundi et toutes les agences onusiennes qui oeuvrent au Burundi après une mission conjointe effectuée à Bugabira, Busoni et Kirundo ;
3. Au cours du conseil des ministres tenu les 17 et 18 février, dans la rubrique divers, il a été demandé qu’un geste de solidarité soit posé en faveur de la population de Kirundo. Les membres du gouvernement ont été appelés à poser ce geste en premier lieu et à interpeller les autres communautés par après ; (Radio Nationale, Isanganiro, Bonesha FM, Rema FM)
- Politique : Au cours du conseil des ministres du 17 et 18 février, il a été recommandé de sanctionner sévèrement tous ceux qui collectent les récépissés des gens qui se sont faits inscrire au rôle d’électeur. Ceux qui ont déjà été appréhendés seront montrés au public sur les télévisions en attendant que la justice leur applique des sanctions ; (Radio Nationale, Rema FM)
- Coopération : L’organisation internationale des migrations va appuyer le Burundi dans la révision de la politique en matière de migration. Cet appui se trouve dans un accord de coopération qui a été signé ce 19 février par le ministre Burundais des relations extérieures, Augustin NSANZE, et le représentant régional de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) ; (Radio Nationale, Rema FM)
- Gouvernance : Le rapport parlementaire sur la vente illicite de l’avion présidentiel Falcon 50 sera analysé en plénière à l’assemblée nationale. Cette annonce a été faite par le 2ème vice président de l’assemblé nationale. Gloriose BARADANDIKANYA a indiqué que l’analyse de ce rapport a tardé parce que les députés n’avaient pas encore terminé la lecture du rapport. Le député Léonard NYANGOMA déplore que ce rapport vienne de passer six mois sans être analysé. Il affirme que le jet présidentiel a été détourné par le pouvoir en place ; (RPA, Isanganiro, Bonesha FM)
- Justice : Comparution ce 19 février de Prosper Mérimée BIGIRINDAVYI, directeur de la SOGESTAL Kirundo- Muyinga, devant la Cour d’appel de Bujumbura dans l’affaire de l’assassinat de Ernest MANIRUMVA. Selon l’avocat de la défense, aucun élément n’était nouveau à part l’ordre de mission que l’accusé a accordé à son employé suspecté dans cette affaire et des coups de fil échangés. Me Gérard HAVYARIMANA explique que son client a signé l’ordre de mission de Gabriel NDUWAYO alias CECE parce qu’il en avait le pouvoir. Ce que ce dernier a fait de cet ordre n’engage que lui, souligne Me Gérard HAVYARIMANA. Il rappelle que la responsabilité pénale est personnelle. L’avocat de Mérimée BIGIRINDAVYI s’étonne que Gabriel NDUWAYO n’ait pas encore été entendu alors qu’il est accusé d’avoir tué le vice président de l’OLUCOME. L’audience de ce 19 février avait pour objectif de statuer sur la légalité de cette détention, la décision est attendue dans 48heures. Signalons que du Canada où il est demandeur d’asile, Gabriel NDUWAYO CECE a déchargé ses anciens employeurs, Prosper Mérimée et Salvator RWASA. Il a interpellé le gouvernement du Burundi à les libérer, ils sont innocents, a-t-il clamé ; (RPA, Isanganiro, Bonesha FM)
- Société : Une personne a été assommée ce 18 février à l’aide d’un bâton en commune de Rumonge (province de Bururi). La population de Kizuka l’accusait de tentative de viol sur une jeune fille de cette localité. Le représentant de l’APRODH en cette localité condamne cette vengeance populaire. La population, elle, indique que les coupables ne sont jamais punis alors que le phénomène de viol prend de plus en plus d’ampleur. 19 cas ont été identifiés depuis le mois de janvier 2010 ; (Isanganiro, Bonesha FM)
- Télécommunications : Un nouvel logiciel a été lancé par le Carrefour des Solutions Informatiques (CSI). Ce nouveau système sera gratuit et ne sera pas attaqué par des virus. Une conférence sera organisée du 24 et 25 février pour informer les Burundais de l’importance de ce logiciel. (Isanganiro, Rema FM)
Radio Nationale (92. 9 FM)
- Gouvernance : La protection de l’aéroport international de Bujumbura est une priorité. Le ministre de l’aménagement du territoire a indiqué que trente deux millions de francs burundais sont déjà disponibles pour la protection de cet aéroport contre les pluies diluviennes. Le ministre Déo NDUWIMANA a précisé que vingt neuf millions ont été attribués par l’aéroport international et le reste a été donné par la SRDI IMBO et le ministère de l’aménagement du territoire ;
- Politique : Le travail de préparation des listes des électeurs est avancé à la CENI. L ’Ecole Nationale d’Administration (ENA) est en train d‘être équipée pour servir de centre de saisie. Parallèlement, 1400 personnes ont déjà été sélectionnées et serviront dans la saisie, l’archivage ainsi que la validation des listes des électeurs ;
- Société : Lancement officiel ce 19 février par le président de la République des travaux d’alimentation en eau potable des centres urbains de cinq provinces. Ces dernières sont Cankuzo, Ruyigi, Rutana, Gitega et Bubanza. Dans son discours, le président Pierre NKURUNZIZA a interpellé la population à s’atteler aux travaux de développement. Le chef de l’Etat a également mis en garde ceux qui tentent de saboter les élections en achetant des récépissés ;
- Education : Six élèves chassés de l’école de Marenga en commune de Gitaramuka (province de Karuzi) pour fraude d’examens demandent à retourner à l’école. Mais, la direction indique qu’ils doivent attendre l’aboutissement des enquêtes.
RPA (93.7 FM)
- Gouvernance : Le phénomène de double salaire est souvent lié à l’inadvertance ou à la négligence des services de l’Etat. Cette déclaration est du chef de cabinet au ministère de la bonne gouvernance, Papien RUHOTORO, lui-même cité dans cette affaire. Il affirme que depuis qu’il s’est rendu compte qu’il percevait encore son salaire à la fonction publique, il en a averti les autorités dudit ministère. Papien RUHOTORA indique qu’il a payé cette somme qui lui avait été versée indûment ;
- Politique : Pour la confection des listes électorales, le parti CNDD-FDD s’en tient d’abord à la constitution, aux lois ainsi qu’aux règlements du parti. Onésime NDUWIMANA, porte-parole de ce parti, précise qu’un comité ad hoc s’occupe de la confection de ces listes ;
- Travail : Le syndicat libre des travailleurs de l’université du Burundi (STUB) demande l’harmonisation pour tout le personnel. Cette demande tombe au moment où la sentence arbitrale de certaines catégories de travailleurs s’est référée sur les salaires de base de 2006 alors qu’elle s’est basée sur ceux de 2000 pour d’autres. De plus, le STUB déclare que le décret loi n°1/024 du 13 juillet 1989 stipule dans son article 10 que c’est le conseil d’administration qui adopte le projet de statut du personnel et non le ministère de tutelle ;
- Commerce : La SOSUMO étant à 99% propriétaire de l’Etat, la loi exige que la société rende compte régulièrement au ministère de tutelle. Néanmoins, le ministre du commerce et de l’industrie semble ne plus être informée de la situation financière de la SOSUMO. Le ministre Euphrasie BIGIRIMANA indique qu’elle attend d’avoir le rapport après que sera tenue l’assemblée générale de la SOSUMO. Toutefois , certaines sources affirment que cette assemblée générale a déjà été tenue.
Isanganiro (89.7 FM)
- Conflits fonciers : Le gouverneur de la province de Bubanza dément les informations faisant état d’attribution des parcelles dans le domaine de la brigade de Gihanga. Pascal NYABENDA affirme que ce domaine appartient à l’Etat. Seul le parti CNDD-FDD a demandé à avoir une parcelle dans ce domaine, atteste-t-il.
Bonesha FM (96. 8 FM)
- Politique : Jules BIMAZUBUTE, un des militaires accusés d’avoir voulu déstabiliser les institutions a été acquitté et pourrait même rejoindre le contingent burundais de maintien de la paix en Somalie. Cela a été affirmé par le porte-parole de l’armée burundaise, Colonel Gaspard BARATUZA. Il a également indiqué que les enquêtes sont terminées au niveau de l’armée. Notons qu’une personne parmi les accusés s’est évadée ;
- Société : Le député Bonaventure NIYOYANKANA, élu dans la circonscription de Gitega, indique être préoccupé du sort de certains habitants de cette province qui ont été escroqués par des associations d’entraide dirigées par des pasteurs. Ces habitants n’ont pas encore recouvré leur argent. Bonaventure NIYOYANKANA précise que les pasteurs emprisonnés accusés de cette escroquerie expliquent que des dirigeants de cette province ont pris des sommes colossales ce qui a ruiné leurs associations. Le député NIYOYANKANA estime que le gouvernement devrait recouvrer cet argent pour le bien de la population. Signalons que la sentence de ces pasteurs sera prononcée le 15 Mars 2010 ;
- Santé : La province de Bururi est menacée par le paludisme. Le nombre de patients est passé du simple au double de décembre dernier à janvier 2010, les plus menacés par cette maladie sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes. Les responsables sanitaires de cette province exhortent les malades à se rendre aux structures de soin les plus proches puisque les médicaments sont donnés gratuitement.
Rema FM (88.6 FM)
- Politique : La CENI a annoncé ce 18 février qu’elle va arrêter des stratégies pour contrer la vente des attestations d’inscription au rôle d’électeur. Toutefois, elle n’a pas précisé ces stratégies. La CENI a cependant informé tous ceux qui trompent la population que cela constitue une perte de temps et que c’est un acte punissable par la loi ;
- Société : Dix sept personnes de la commune Giteranyi et sept autres de Gasorwe ont été mordues par des chiens errants. Les autorités administratives ont ordonné que ces chiens soient abattus. La population a été appelée à chercher elle-même les médicaments contre les morsures puisque la province ne dispose pas de médicaments. Il a été recommandé aux propriétaires des chiens de les faire vacciner.
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