Les partis d'opposition rassemblés au sein de l'Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-IKIBIRI) ont animé mercredi matin une conférence de presse autour du thème : Inconstitutionnalité et illégalité de l'élection présidentielle à candidature unique au Burundi.
Léonard Nyangoma, le porte-parole de l'ADC-IKIBIRI, a annoncé que l'Alliance "ne reconnaîtra jamais un prétendu Président de la République, mis en place par ces montages électoraux anticonstitutionnels et illégaux qui sont en train d'être mis en avant par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et le Parti au pouvoir".
Les conseillers élus lors de ce que l'Alliance appelle "la dernière mascarade électorale" sont appelés à "boycotter les prochaines réunions des Commissions Electorales Provinciales Indépendantes pour soit disant élire les bureaux des conseils communaux".
L'Alliance accuse la CENI et le pouvoir de Bujumbura d'installer au coeur de la démocratie burundaise "le vol et le déni du droit qui constituent le cancer qui va tuer la démocratie au Burundi".
Elle lance à cet effet un appel aux Burundais pour qu'ils refusent "la destruction de la Nation" et à la Communauté Internationale d'arrêter "définitivement de soutenir ces montages électoraux anticonstitutionnels et illégaux", sans quoi elle sera responsable en même temps que la CENI et le pouvoir en place "des graves dérapages qui en découleront".
L'ADC-Ikibiri a terminé cette conférence de presse animée à la permanence du parti CNDD de Léonard Nyangoma par la réaffirmation de la proposition de dialogue à tous les partenaires politiques et sociaux burundais devant aboutir à sortir le pays de l'impasse dans laquelle il se trouve actuellement. Ces menaces de l'opposition interviennent à quatre jours avant l'élection présidentielle prévue le 28 juin prochain.
L'opposition annonce qu'elle ne participera pas aux législatives
Les principaux partis burundais d'opposition, regroupés au sein de l'Alliance démocratique pour le changement (ADC), ont annoncé mercredi qu'ils ne participeraient pas aux élections législatives prévues en juillet.
"Dans les conditions actuelles, nous n'allons pas nous présenter à la future mascarade qu'ils appellent élections législatives", a déclaré le porte-parole de cette coalition de 12 partis, Léonard Nyangoma, lors d'une conférence de presse.
Ce dernier a réitéré les exigences actuelles des partis d'opposition: dissolution de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) et annulation des résultats des élections communales du 24 mai, entachés de fraudes massives selon l'opposition.
"Nous ne serons pas présents aux élections législatives, c'est très clair", a martelé l'ancien journaliste devenu opposant politique, Alexis Sinduhije.
Le président de l'Uprona, principal parti tutsi du Burundi, qui ne fait pas partie de l'ADC mais qui rejette également le résultat des communales, a assuré à l'AFP que "pour le moment" son parti "n'a pas encore décidé si oui ou non il va se présenter aux législatives".
L'ADC a rendu sa décision publique alors que la Ceni a décidé de prolonger jusqu'au 27 juin le délai prévu pour le dépôt des listes de candidatures aux législatives, qui devait initialement prendre fin mercredi, selon un communiqué de la Ceni.
"Nous avons décidé d'accorder ce délai supplémentaire à la demande de certaines formations politiques et de la communauté internationale", a expliqué à l'AFP le commissaire de la Ceni chargé de la communication, Prosper Ntahorwamiye.
Le Burundi organise lundi une élection présidentielle où le chef de l'Etat sortant Pierre Nkurunziza sera le seul candidat, après le retrait de six candidats de l'opposition.
"L'ADC ne reconnaîtra jamais un prétendu président de la République mis en place par des montages électoraux anticonstitutionnels et illégaux de la Ceni et du parti au pouvoir", a averti le porte-parole de l'opposition.
Source:AFP
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