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lundi 21 mars 2011

Les informations du 21 mars 2011

Sécurité
Interpellation par les militaires de deux présumés voleurs de vaches à Bubanza ce lundi matin.
Claver Hatungimana et Elias Ndayishimiye, deux hommes armés qui ont été arrêtés ce lundi matin par les militaires à Kizina en zone Mitakataka, commune Bubanza. Ces deux hommes sont accusés de collecte de cartouches qu’ils utilisent pour tendre des embuscades aux marchands de vaches de la zone Ntamba. Par après, ils ont été conduits au Parquet de Bubanza. Mais ces derniers rejettent ces accusations et ont indiqué qu’ils venaient entretenir leurs champs de riz qui se trouvent à Ruvubu.


Attaque de 4 hommes armés dans une famille à Ngagara ce dimanche soir. Bilan : deux blessés et des biens volés.
Durant la nuit de ce dimanche, un ménage a été attaqué par 4 hommes armés de fusil et de coûteux blessant le chef de ménage au niveau de la jambe en commune urbaine de Ngagara, quartier 4. La police est intervenue par après et a échangé des tirs avec ces voleurs. Une balle perdue a malheureusement blessé notre consœur violette Nyankima. En plus des deux personnes blessées, ils ont volé une somme d’argent dont le montant n’est pas encore connu, les bijoux, un appareil photo numérique mais ils n’ont pas pu emporter l’ordinateur et l’ont abandonné à côté de la route. Signalons que dans cette commune du nord de la capitale, les vols à main armée sont devenues monnaie courante.


Bonne gouvernance
Manassé Nzobonimpa trouve contradictoire les longues prières publiques de certaines autorités trempées dans le pillage des biens de l’Etat.
« La plupart des autorités utilisent la parole de Dieu pour cacher leurs pratiques de corruption et de détournements des deniers publics. » La constatation est du député Manassé Nzobonimpa. Selon lui, des mandataires publics vont dans les églises ou organisent des croisades d’évangélisation alors qu’ils savent bien qu’ils sont souillés des crimes économiques qui appauvrissent le peuple. Pour lui, il s’agit d’une manœuvre pour distraire l’opinion et indique que cela n’est pas bon devant les yeux du Bon Dieu. Le député Manassé Nzobonimpa indique que des bâtiments à étages appartenant à des autorités publiques poussent comme des champignons et dont la valeur va dans les 3 à 4 milliards de Fbu avec des origines douteuses. Le parlementaire Est africain appelle les burundais à la vigilance.


L’OAG et le parti UPD réclament les rapports des élus du peuple.
« Les élus du peuple doivent rendre des comptes à leurs supérieurs et au public. » Avis de l’Observatoire de l’Action Gouvernementale « OAG » après avoir constaté que le principe de la redevabilité n’est pas de rigueur dans l’administration burundaise. Même son de cloche au parti UPD-Zigamibanga. Cette formation politique demande à l’Assemblée Nationale qui suit de près l’Exécutif de faire appliquer la redevabilité à tout échelon.


Politique
Une partie du comité central de l’UPRONA veut la déstitution du président de ce parti.
D’importantes contestations sont survenues ce dimanche dans les enceintes de l’OCIBU où le parti UPRONA tenait une rencontre du Comité central. Tatien Sibomana, un des leaders de ce mouvement de changement, affirme avoir collecté plus de 300 signatures des membres pour désavouer Bonaventure Niyoyankana, président actuel de ce parti. Mais la validité de ces signatures n’est pas reconnue par ce dernier qui déclare avoir, lui aussi, le soutien de plus de 400 signatures des membres du comité central. Je reste le président de l’UPRONA jusqu’au vote de 2012, a-t-il ajouté. La tendance qui veut se débarrasser de Bonaventure Niyoyankana, l’accuse d’être « vassal au CNDD FDD ». Selon Tatien Sibomana, Bonaventure Niyoyankana, de part ses actes et ses dires, ne représente pas valablement les intérêts des membres de l’UPRONA et des burundais. Bonaventure Niyoyankana réfute ces accusations mais précise qu’il s’agit d’un groupe de manipulateurs et de brebis égarés. Cependant, le problème est réel dans ce parti, constate Bonaventure Niyoyankana qui, néanmoins, minimise son ampleur. Le groupe qui veut la destitution du président de l’UPRONA indique qu’il va déposer une lettre au ministère de l’Intérieur pour lui signifier que Bonaventure Niyoyankana n’est plus président de l’UPRONA.


Justice
Les cas d’infanticide continuent à se manifester dans les provinces du nord du pays.
A la fin de cette semaine à Kayanza, commune Rango et à Kirundo, commune Bugabira, deux enfants, un âge de six mois et l’autre un nouveau-né, ont été tués par leurs mères. Ces dernières ont été déjà arrêtées et n’expliquent pas le pourquoi de leurs gestes. Le procureur de la République à Kayanza parle d’une prison à vie pour tout auteur de crime.


Santé
Les rapatriés du site Gateri à Buganda disent avoir du mal à se faire soigner dans les centres de santé et hôpitaux.
L’accès aux soins de santé n’est pas chose facile pour les rapatriés installés dans le site Gateri de la commune Buganda en province de Cibitoke. Les centres de santé et les hôpitaux n’acceptent plus les attestations d’indigence car, indiquent-ils, les communes ne règlent plus les factures. Anselme Nsabimana, gouverneur de la province de Cibitoke rassure, en attendant l’aide des bienfaiteurs, l’administration les prendra en charge.


Economie
Grève à l’entrée de l’Abattoir de Bujumbura ce lundi.
Les bouchers que nos reporters ont croisés à l’entrée de l’Abattoir de Bujumbura disent qu’ils se sont vus interdits d’entrer dans les enceintes de l’abattoir car ils ne portent pas de badges qui coutent 150 milles Fbu. La direction de l’abattoir dit qu’elle a été contrainte par les services d’hygiène et d’environnement de réduire le nombre des abatteurs dans le but de bien organiser les travaux de cette institution. Ce mouvement s’est soldé sur un compromis que ce mardi il y aura une réunion qui va rassembler tous les contribuables de cet abattoir.



Sécurité sociale
Difficultés des rapatriés de 1972 ressortissant de la paroisse Bukeye à toucher leurs primes à l’INSS.
Les rapatriés de 1972 de la paroisse Bukeye dans la province de Muramvya se plaignent contre la mesure prise par cette paroisse de les priver des actes appelés « Status Animarum » qui leur permettent d’avoir les cotisations des affiliés à l’Institut National de la Sécurité Sociale « INSS ». Le Curé de la paroisse Bukeye indique que ce document est précieux et qu’il leur délivre à la place une attestation tenant lieu à ce statuts. Mais à l’INSS, ce document n’est pas accepté. Frederick Ntimarubusa, directeur général de l’INSS, fait savoir que cette pièce a été interdite pour éviter des tricheries. Mais ce responsable promet que ce problème sera régler très prochainement et informe que la direction reçoit les attestations de mariage délivrées par les autorités habilités.


Société civile
Le Parlement burundais est interpellé pour revoir la décision de hausser les prix du passeport et du laissez-passer.
L’OLUCOME interpelle le Parlement burundais d’user de ses pouvoirs légales afin de revoir l’ordonnance ministérielle prise pour hausser le prix du passeport à plus de 400 pourcent et du laissez-passer à près de 2500 pourcent. Cet appel de l’OLUCOME intervient après les correspondances adressées par cette institution à différentes hautes autorités du pays dont le président de la République demandant l’annulation de cette décision suite à la grande misère dans laquelle est plongée la grande majorité de la population burundaise. Selon Gabriel Rufyikiri, président de l’OLUCOME, si cela n’est pas fait, cette organisation et le peuple burundais sont prêts à recourir à d’autres voix pour réclamer leurs droits.


Education
Les ex-enfants soldats de Bubanza réclament leurs frais de réintégration pour pouvoir poursuivre leurs études.
A Bubanza, les ex-enfants soldats du mouvement FNL-PALIPEHutu qui ont choisi de regagner l’école demandent avec insistance aux instances chargées de les accompagner de leur faire parvenir leurs frais de réintégration. Cette réclamation survient au moment où certains directeurs des écoles qui ont accueilli ces enfants menacent de les empêcher de faire les examens du second trimestre.


Prolongement de la grève des étudiants de l’ENS suite au retard de la distribution de leur bourse.
Le mouvement de grève persiste à l’Ecole Normale Supérieure «ENS» Les étudiants de cette université font savoir qu’ils ne regagneront pas les auditoires que quand ils auront eu leur bourse et en totalité. La direction de l’ENS a préféré ne rien dire pour le moment. Signalons que la sécurité policière a été renforcée à l’entrée de l’ENS et vendredi dernier une étudiante a été blessée suite aux accrochages avec la police. Ces camarades de classes se sont par après organisés pour la conduire à l’hôpital.


Source: RPA

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