BUJUMBURA — Le représentant de l’Union africaine (UA) en Somalie, Nicolas Bwakira, a appelé dimanche à Bujumbura à la révision du mandat de la force de paix de l’UA en Somalie (Amisom), au cours de l’inhumation de douze soldats burundais tués dans ce pays dans un attentat jeudi.
"Le moment est venu de revoir le mandat de l’Amisom pour nous donner la force d’agir quand c’est nécessaire et comme il faut", a lancé Nicolas Bwakira, lui-même Burundais, dans un discours prononcé au moment de l’inhumation.
Les obsèques des douze soldats, dont le numéro deux de l’Amisom, le général burundais Juvénal Niyonguruza, se sont déroulées dimanche dans le cimetière de Mpanda (12 km au nord de Bujumbura), devant des milliers de personnes, dont le premier-vice président burundais.
"La mort du général Niyonguruza et de ses compagnons ne nous découragent pas. Les soldats burundais sont aujourd’hui en Somalie et ils ne quitteront pas ce pays avant d’avoir rempli leur mission avec l’aide de la communauté internationale, de l’ONU et de l’Union africaine", a martelé le premier-vice président, Yves Sahinguvu.
"Nous demandons aujourd’hui plus de matériels, plus de moyens financiers, des renforts, et un mandat renforcé qui donne le droit à nos troupes d’exercer un droit de poursuite si c’est nécessaire", a-t-il ajouté.
Samedi, plusieurs partis de l’opposition au Burundi avaient réclamé le retour des soldats engagés dans l’Amisom, alors que la veille, le gouvernement avait décrété un deuil national de cinq jours tout réaffirmant sa détermination à "soutenir la paix" dans ce pays.
Le Burundi et l’Ouganda sont les seuls pays à contribuer à l’Amisom, qui totalise 5.000 hommes, loin des 8.000 promis lors de son lancement en mars 2007.
Vingt-neuf soldats burundais ont été tués en Somalie depuis leur déploiement dans ce pays en 2007. En février, onze d’entre eux avaient péri dans un attentat-suicide contre leur camp à Mogadiscio.
Source: Afp.
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