Sécurité
Insécurité dans Bujumbura rural causée par des groupes de jeunes qui échappent au contrôle de la justice, de la police et de l’administration.
Dans la province de Bujumbura, des groupes des jeunes démobilisés du parti CNDD-FDD sont pointés du doigt par les administratifs de semer la terreur dans les communes de Kanyosha et Bugarama. A Kanyosha, un groupe de trois jeunes opèrent dans les deux zones Kiyenzi et Ruyaga qui serait de connivence avec les services de renseignements et certains policiers non formés comme l’a affirmé les autorités administratives. Ces derniers se mettent à arrêter les militants des partis de l’opposition et surtout ceux du FNL. Et quand la justice essaie de juger ces hors-la-loi une fois appréhendés, ils sont immédiatement relâchés par une main invisible. Jacques Minani, gouverneur de la province de Bujumbura dit rural, a tenu ce lundi une réunion avec les administrateurs des communes de cette province pour voir comment mettre un terme à cette insécurité.
Double meurtre dans la commune Isare ce lundi vers 19h 30.
Deux personnes ont été tuées la nuit de ce lundi par des hommes armées sur la colline Nyakibande, zone Nyambuye, commune Isare. Selon des informations fournies par l’administration à la base, ce meurtre a été commis entre 19h 30 et 20h 00 et des tirs nourris ont été entendus. Le chef de zone Nyambuye demande aux forces de l’ordre d’intervenir à temps.
Sécurité inquiétante des 25 albinos vivant dans la commune Giteranyi frontalière avec la Tanzanie où les corps mutilés seraient achetés.
Les albinos de la commune Giteranyi en province de Muyinga sont toujours très inquiets de leur sécurité suite à la chasse à mort exercée contre eux. Signalons qu’à 20 min de marche depuis le chef-lieu de la commune Giteranyi on se retrouve à Ngara en Tanzanie où se situerait le marché des corps mutilés des albinos très surévalués. Cette commune compte 25 albinos et il n’y a six mois un albinos a été tué et les parties de son corps emportés. Mais néanmoins, les habitants de cette localité indiquent que la chasse des humains a diminué d’intensité. Ces deux parents répondant au nom de Gaspart Nkezimana et Anne Marie Misago ont eu cinq enfants dont trois sont albinos. Ils indiquent qu’ils n’arrivent pas à dormir tellement la psychose de voir leurs enfants tués et amputés est grande. Ces derniers trouvent que les autorités administratives affichent une négligence pour leur sécurité. Ferdinand Miburo, représentant dans la province de Muyinga réclame plus de sécurité et de protection. Quant à Laurent Nduwimana, administrateur de la commune Giteranyi, il n’a pas voulu donner de plus amples explications.
Droits de l’homme
Une femme âgée s’est vue interdite de voyager dans l’Agence « Aigle du Nord » vendredi passé à cause tout simplement de son handicap.
Vendredi de la semaine passée, une femme âgée de 65 ans en partance pour la province de Kirundo s’est vu refusée le droit d’être transportée dans le bus de l’Agence « Aigle du Nord », une compagnie de transport en commun. Le patron de cette agence a opposé son refus arguant l’interdiction de transporter des personnes handicapées dans ses autobus d’après ses employés. Pierre-Claver Seberege, président de l’Association des Personnes Handicapées au Burundi qualifie cet acte de « discrimination des personnes handicapées ». Contacté à ce propos, le président de l’Agence Aigle du Nord dément ces propos sans apporter aucune preuve contradictoire.
La construction du palais présidentiel à Gasenyi reste toujours problématique. Les habitants de ce lieu demandent au Gouvernement de privilégier le dialogue et non la force.
Les deux hommes qui avaient été arrêtés à Gasenyi, zone Rubirizi, suite aux contestations de leur déplacement dans un autre site ont été relaxés ce lundi. Rappelons que ce lieu a été choisi pour y construire le palais présidentiel. Ces deux individus avaient été arrêtés ce vendredi soir et incarcérés le même jour au cachot du Bureau Spéciale de Recherche « BSR». A ce jour, la population de Gasenyi, zone Rubirizi, était venue empêcher les bulldozers d’entamer le traçage des routes sur la localité où va être érigée des bâtiments abritant le palais présidentiel. Cette libération survient après une concertation entre le ministre de l’Environnement et le Comité représentant cette population. En outre, ce problème est loin de trouver une issue car la population de Gasenyi dit qu’il n’y a pas jusqu’à maintenant de compromis. Cette dernière demande de ne pas utiliser la force et de privilégier la voie du dialogue. Elle souhaite également l’intervention de l’Ombudsman car selon elle, le gouvernement est en train de spolier leurs terres.
La mesure interdisant les motards de traverser les ponts de la capitale Bujumbura est discriminatoire.
Comme l’a observé nos reporters, certains conducteurs de motos ne franchissent plus les ponts au moment où les autres semblent ne pas être concernés. Ces motards n’ont pas le droit de s’approcher des ponts et les policiers les dispersent avant même d’arriver à la hauteur des ponts. Pour le moment, ces motards se demandent à quand la levée de cette mesure.
Santé
Incompréhension du secrétaire exécutif du SEP/CNLS suite au refoulement par les structures sanitaires des malades du Sida alors que les fonds ont été distribués.
Le docteur Jean Rirangira, secrétaire exécutif du SEP/CNLS (Conseil National de Lutte contre le Sida) affirme avoir été surpris après avoir entendu que les séropositifs sont refoulés quand ils se rendent aux structures sanitaires pour se faire soigner. Il dit ne pas comprendre cette attitude des responsables des hôpitaux et centre de santé alors que tous les moyens sont réunis pour traiter les malades vivant avec le VIH. « Près 150 millions de Fbu sont distribués par mois dans les structures sanitaires », précise le secrétaire exécutif du SEP/CNLS. Il demande aux structures associations qui s’occupent des malades de ne pas chasser leur personnel faute de moyens mais plutôt de patienter car une réponse sera trouvée dans un mois.
Education
Le directeur général de l’enseignement primaire et secondaire tranquillise quant à la justice dans le redéploiement des enseignants sur tout le territoire national.
« Le redéploiement proprement dit des enseignants dans tout le pays n’a pas encore commencé », confirme Anatole Niyonkuru, directeur général de l’enseignement primaire et secondaire et chargé des ressources humaines. Ce responsable tranquillise les enseignants en précisant que celui qui sera redéployé dans l’illégale aura le plein droit de porter plainte auprès de la Commission chargée de cette mission. Dans une conférence de presse tenue ce lundi, Anatole Niyonkuru a précisé également que les syndicalistes n’ont pas été écartés dans cette opération mais plutôt ces syndicalistes anciens et nouveaux ne veulent pas s’associer ensemble, a-t-il expliqué.
Musique
Mésentente sur le lieu de deuil du chanteur burundais Jean Christophe Matata mort le 3 janvier en Afrique du Sud. Au moment où la dépouille mortelle de Jean Christophe Matata est attendue pour ce lundi soir en provenance de l’Afrique du Sud, l’Amicale des musiciens veut que le deuil se déroule au Musée Vivant mais sa famille s’y oppose et souhaite qu’elle ait lieu à son domicile où il a vécu son enfance en commune Kamenge. Kongoman, fils ainé de Jean Christophe Matata précise que l’on peut lui faire adieu au Musée Vivant mais que le deuil doit se passer à Kamenge. Même son de cloche pour un membre de sa famille, René Misago alias Rwamaheke trouve inacceptable que le deuil ait lieu au Musée Vivant alors que Christophe Matata a une famille. Nous avons contacté l’Amical des musiciens et Léonce Ngabo, président du Comité chargé des funérailles, a précisé qu’il est en réunion pour les préparatifs et qu’il pourra s’exprimer dans nos éditions ultérieures.
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