Justice
Le président du siège dans le procès « meurtres de deux médecins à Kiremba » sous interrogatoire
Un scandale judiciaire à Ngozi dans l’affaire « assassinat de 2 expatriés à Kiremba ». Rémy Nsabimana, président du siège dans cette affaire au Tribunal de Grande Instance aurait retiré et brûlé certaines pièces du dossier hier lundi. Pour plusieurs observateurs qui ont suivi l’affaire de près, il s’agit d’une tentative pour fausser les pistes qui peuvent mener aux véritables commanditaires de ce crime. Ce mardi matin, le magistrat Rémy Nsabimana mis en cause, subit un interrogatoire dans les bureaux du Procureur général près la Cour d’appel de Ngozi.
Multiplication des incarcérations sous l’accusation « d’actes terroristes »
Depuis quelques semaines, plusieurs personnes ont été arrêtées à travers le pays accusées d’actes terroristes et collaboration avec les bandes armées. Au total, 45 personnes sont sous les verrous pour ces accusations. Les provinces les plus concernées sont Muyinga avec 18 détenus dont une femme accusée d’être sur la photo avec le chef rebelle Kabirigi interviewé par le journaliste de la radio Bonesha FM, Hassan Ruvakuki, enfermé à Cankuzo. Vient ensuite Cankuzo avec 9 prisonniers, Ngozi 2, et Karuzi 4. La plupart de ces détenus sont des enseignants et des membres du parti FNL, pro- Agathon Rwasa. Certaines de ces arrestations se font sans mandat.
Et dernièrement vendredi à Karuzi, 7 membres du parti FNL pro Agathon Rwasa ont été arrêtés par la police. Celle-ci les soupçonne d’atteintes à la sécurité. Mais les familles de ces détenus parlent de purs montages. Parmi ces 7 personnes figure une enseignante incarcérée avec son bébé pour l’allaiter.
Alors beaucoup se demandent ce que signifient « actes terroristes » ou encore comment ça se passe ailleurs. Le mot terroriste est attesté au 18ème siècle avec la Révolution française et désignait les partisans de la terreur. Il revient encore plus fort avec les attentats du 11 septembre 2001 où 3.000 citoyens américains surtout ont péri. Ils ont été suivis par les attaques et explosions des ambassades américaines à Nairobi et à Dar-es-Salam et plusieurs séries d'attentats de part le monde. Ces actes terroristes sont signés Oussama Ben Laden avec son organisme international Al-Qaida. Il devient ainsi l’homme le plus recherché du monde et sera tué au Pakistan en mai 2011. Alors l’opinion s’interroge si le Burundi serait dans ce contexte ou ce que dit tout simplement le code pénal burundais vis-à-vis du terrorisme.
Sécurité
Meurtre encore mystérieux à Ruziba
Un cadavre d’une personne de sexe masculin a été trouvé dans la rivière Mugere ce mardi au confluent du lac Tanganyika, dans un endroit nommé Kigobe de la Zone Ruziba en commune Kanyosha de la Mairie de Bujumbura. Les premiers qui ont découvert le cadavre parlent d’une mort par étranglement avant de jeter le corps dans la rivière Mugere. La victime n’a pas encore pu être identifiée.
coups et blessures sur un ancien militaire dans les cachots du BSR
Un ancien officier de l’armée burundaise qui répond au nom de Libert Nzeyimana a été sérieusement tabassé la nuit de ce lundi aux cachots du Bureau Spécial de Recherche « BSR ». Cet officier venait de rentrer de la Belgique où il venait de passer 8 mois. Il a été torturé dans sa cellule vers 1h du matin après son arrestation opérée par le commissaire municipal en mairie de Bujumbura, indique sa famille. Selon toujours nos sources, la police attribue ce forfait aux codétenus de Libert Nzeyimana mais ces derniers rejettent ces accusations. La victime se trouve actuellement dans un état très critique à l’hôpital Bumerec de Kabondo. Selon des sources policières, Libert Nzeyimana est accusé de possession illégale d’armes et de tenues militaires, ce que la famille rejette catégoriquement.
Politique
Réaction des politiques par rapport à la résolution du Sénat belge
Le parti Sahwanya FRODEBU salue la résolution du Sénat belge. Pour Frédérick Bamvuginyumvira, vice-président de ce parti, il est visible que la Communauté internationale est préoccupée par ce qui se passe au Burundi. Le numéro deux du parti au coq estime que la voie de l’opposition a porté loin.
Quant au député Jean Minani, président du parti FRODEBU Nyakuri, réagissant à la récente résolution du Sénat belge, pense que le gouvernement burundais ne force pas les opinions. Néanmoins, il devrait faire une lecture approfondie de ces recommandations afin d’améliorer ce qui ne marche pas selon le président du parti FRODEBU Nyakuri.
Rencontre des partis politiques à Ngozi
24 formations politiques regroupées dans le Forum permanent des partis politiques agrées au Burundi viennent de se réunir à Ngozi où ils déplorent l’absence non justifiée de l’ADC-Ikibiri dans ce forum. Ces 24 partis politiques s’engagent à continuer toutes les activités politiques avec ou sans l’ADC-Ikibiri.
Société civile
Avis du FORSC sur l’orientation et la compréhension de la résolution du Sénat belge
Le Forum pour le Renforcement de la Société Civile « FORSC » se dit étonné par les propos tenus par le porte-parole du gouvernement burundais. Alors que le Sénat belge avait proposé à l’Etat burundais d’améliorer la sécurité des citoyens ainsi que d’autres propositions pertinentes dans d’autres secteurs, Philippe Nzobonariba n’a pas tardé à répondre que la Belgique connait elle-même des problèmes politiques. Pour Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC, le gouvernement burundais devait plutôt se pencher sur les recommandations pertinentes contenues dans la résolution du Sénat belge à savoir la relance du dialogue politique, la réforme du Forum des partis politiques pour inclure toutes les formations politiques, assurer la sécurité des leaders politiques et aux partis politiques de l’opposition de se distancier de tous mouvements armés.
Coopération
Le ministre allemand, Dirk Niebel, en visite au Burundi appelle au dialogue politique
« Il n’y a pas d’autres remèdes aux problèmes politiques du Burundi que le dialogue entre tous les acteurs politiques. » Déclaration faite hier lundi par le ministre allemand chargé de la Coopération économique et du développement, Dirk Niebel, en visite de travail au Burundi. Ce dernier indique qu’il ne peut pas juger les déclarations des uns et des autres sur ce qui se passe au Burundi mais il demande à la société civile d’aider la classe politique à trouver des solutions durables.
Appui de la Belgique dans plusieurs domaines
Le Royaume de Belgique et le gouvernement du Burundi signent des conventions de coopération pour un montant de 44,5 millions d’euros. Selon un communiqué de presse émanant de la 2ème vice-présidence de la République, ces 4 conventions ont trait entre autre à l’appui institutionnel et à la formation professionnelle et technique au ministère de la Justice, appui à la formation professionnelle et technique au ministère de l’Enseignement de base et secondaire, appui au système national d’information sanitaire au ministère de la Santé ainsi qu’à l’augmentation et meilleure valorisation des productions agricoles et de l’élevage. La signature de ces conventions a eu lieu hier à Bruxelles entre la ministre des Finances, Clotilde Nizigama et l’ambassadeur directeur général de la coopération au développement de Belgique, Peter Noors, en présence du 2ème vice-président de la République, Gervais Rufykiri.
Droit de l’homme
Les pédagogues du syndicat STEB réclament leur part de parcelles situées à Kabezi
Les enseignants réunis au sein du syndicat STEB de la commune Kabezi en province Bujumbura se plaignent de la décision prise par la Commission chargée de la distribution des parcelles. Celles-ci sont situées dans le village de paix de Gakungwe. Ces enseignants récusent cette décision de la commission, laquelle est contraire à la convention entre les syndicats et l’Etat selon laquelle 60 pourcent des parcelles disponibles dans les communes doivent être destinées aux enseignants. Le président de la dite Commission affirme quant à lui que le respect des critères de sélection dans l’octroi de ces parcelles a été observé.
Les moyens financiers ne suffisent pas pour faire sortir de la galère tous les enfants de la rue
150 enfants vivant dans la rue ont été réinsérés dans les écoles cette année par le ministère de la Solidarité nationale, des Droits humains et du Genre. Selon le porte-parole de ce ministère, Elie Harindavyi, les enfants seront également réinsérés au cours de ce mois de décembre dans leurs familles. Ceux qui sont dans la rue aujourd’hui notamment ceux qui vivent dans le tunnel devant l’Ecole Stella Matutina devront attendre l’année 2012 pour être aidés suite au manque des moyens financiers, a indiqué Elie Harindavyi, porte-parole du ministère de la Solidarité nationale. Et face au chiffre des enfants vivant dans la rue qui s’accroit, le ministère de la Solidarité nationale demande à la population de faire le planning familial et surtout de prendre soins de leurs enfants.
Corruption
PARCEM propose de modifier la loi sur la prévention et la répression de la corruption
L’organisation Parole et Action pour le Réveil des Consciences et l’Evolution des Mentalités « PARCEM » vient de proposer un projet de loi portant modification de certaines dispositions de la loi portant mesures de prévention et de répression de la corruption. Ce projet de loi a été présenté aujourd’hui mardi au cours d’une conférence-débat. Selon Gaudence Ndayizeye, la consultante qui a préparé l’étude sur la modification de cette loi, l’actuel texte en vigueur depuis 2006 comporte plusieurs lacunes dont le blocage quand il s’agit de poursuivre en justice les hauts cadres. Faustin Ndikumana, président de PARCEM qui a initié cette étude espère que le gouvernement va prendre en considération leurs propositions sur les réformes de cette loi. Cette étude s’inscrit dans le cadre de la semaine dédiée à la lutte contre la corruption.
Droit du travail
Appel au retour au travail à l’hôpital Prince Régent Charles
Le directeur de l’hôpital Prince Régent Charles dit être surpris du comportement du personnel de cet hôpital, réuni dans le syndicat SYNAPA et en grève depuis hier lundi. Selon le docteur Térence Ntawurishira, leurs doléances ne sont pas toutes fondées. Ils leur demandent de retourner à leur travail, puisque le problème est entrain d’être étudié. De leurs côtés, les malades de cet hôpital se plaignent de n’être pas convenablement soignés. Ils demandent au gouvernement et au personnel de cet hôpital de s’entendre pour que ce problème soit réglé.
Le représentant légal de l’Ecole Internationale appelle au boycott de la grève prévue ce mercredi
Les enseignants du syndicat de l’Ecole Internationale sont appelés par la représentation légale de ne pas suivre le mouvement de grève prévu ce mercredi comme s’est écrit dans le préavis de grève du 23 novembre 2011. Pascal Nkurunziza, représentant légal du dit lycée fait savoir que les travaux d’audit souhaités sont en marche mais le reliquat de 36 millions de Fbu revendiqué par ces syndicalistes n’a pas de fondement. Mais la grève prévue ce mercredi reste incontournable si l’on croit toujours les enseignants de l’Ecole Internationale.
Source: RPA
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