La lutte contre la torture et toutes les violations des droits de l'homme doit être un combat pour tout un chacun. Le rôle des médias est primordial dans la réalisation des programmes de promotion, d'éducation et de protection des droits de l'homme.
« L'objectif de la semaine dédiée à la lutte contre la torture n'est pas de se rejeter les torts, mais plutôt de susciter une prise de conscience généralisée que la torture est une pratique honteuse et constitue une atteinte à un droit intangible de la personne humaine: la dignité. Il est vrai que la torture n'est pas limitée à une région particulière, à un système politique particulier ou à quelques pays mais c'est un mal qu'il faut combattre où qu'il soit. »
C'est dans ces termes que le Ministre des droits de la personne humaine et du genre a ouvert l'atelier medias organisé par la Division des droits de l'homme et justice du BINUB conjointement avec le Haut Commissaire aux droits de l'homme au Burundi, ce lundi 22 juin 2009, au centre suédois à Bujumbura en prélude aux activités marquant la semaine dédiée pour le soutien aux victimes de la torture.
Elle a par la même occasion ajouté que l'implication du gouvernement est capitale pour lever certains défis important qui se dressent contre l'éradication de la torture au Burundi. Il s'agit notamment de la mentalité burundaise tolérante sur les actes de torture aux présumés coupables et sur la perception de la torture comme attribut ou prérogative du pouvoir, d'où la banalisation de l'infraction de torture; le niveau bas de l'éducation et de formation de la population sur ses droits et des corps de police et de sécurité sur les droits de l'homme et les techniques d'investigation.
Durant cet atelier, les participants ont eu l'occasion de prendre connaissance du phénomène de la torture à travers deux communications qui ont été présentées par deux spécialistes à cet effet.
Présentant l'état de lieu de la torture au Burundi, Mme Lucy NIZIGAMA, Présidente de l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT), a fait savoir que 700 cas de torture ont été enregistrés pour la seule année de 2007. Ces chiffres ont été le résultat d'un travail effectué par plusieurs organisations des droits de l'homme notamment la Ligue Iteka, l'APRODH et l'ACAT.
Cependant, il est à signaler que certaines victimes de la torture n'osent pas témoigner de peur d'être assassinés par leurs bourreaux en guise de représailles. La conférencière, s'est tout de même félicitée de l'adoption du nouveau code pénal qui prévoit des dispositions propres sur la torture.
Pour lutter efficacement contre la torture, la conférencière a émis quelques recommandations à l'endroit du gouvernement. C'est entre autres l'interdiction formelle de la torture dans les lieux de détention, mettre un cours de lutte contre la torture dans les cursus scolaires, car disait la conférencière, les formations sur le tas ne suffisent pas.
D'autres mesures peuvent être prises, c'est notamment la mobilisation des acteurs de la société civile en dénonçant ces actes odieux comme un seul homme. Elle a également interpellé les médias à ne plus banaliser ces crimes lorsque les victimes sont des petites gens, car, tous les hommes sont égaux au point de vue dignité humaine a-t-elle conclue.
Cette rencontre a également été une occasion pour les participants de discuter avec Albert HARAKAZA, magistrat au parquet de la Mairie de Bujumbura sur le phénomène de torture en droit burundais ainsi que la situation des victimes notamment les enjeux, les défis et les perspectives.
Selon ce magistrat, l'infraction de torture a longtemps restée impunie alors que le Burundi a ratifié la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants depuis décembre 1992. Néanmoins, ce n'est que très récemment le 22 avril 2009 que cette infraction a été intégrée dans le code pénal burundais.
La question qui a beaucoup retenu l'attention des participants est celle d'indemnisation des victimes de torture. Un constat s'est dégagé des échanges, les participants se sont convenus que les victimes de torture ne sont pas indemnisées. Encore plus, certains cas de torture sont difficiles à prouver. C'est notamment la torture morale. C’est ainsi que le conférencier a interpellé aux journalistes présents d’informer à la population de bien conserver toutes les preuves.
Avant de terminer cette rencontre, les journalistes présents se sont engagés à couvrir tous les événements relatifs à ladite semaine tout en présentant leur plan de travail. Signalons que cet atelier a été organisé en prélude aux activités marquant la semaine dédiée au soutien pour les victimes de la torture. Entre autres activités, il y aura une table-ronde, une exposition et une marche manifestation dans différentes provinces du pays.
C'est dans ces termes que le Ministre des droits de la personne humaine et du genre a ouvert l'atelier medias organisé par la Division des droits de l'homme et justice du BINUB conjointement avec le Haut Commissaire aux droits de l'homme au Burundi, ce lundi 22 juin 2009, au centre suédois à Bujumbura en prélude aux activités marquant la semaine dédiée pour le soutien aux victimes de la torture.
Elle a par la même occasion ajouté que l'implication du gouvernement est capitale pour lever certains défis important qui se dressent contre l'éradication de la torture au Burundi. Il s'agit notamment de la mentalité burundaise tolérante sur les actes de torture aux présumés coupables et sur la perception de la torture comme attribut ou prérogative du pouvoir, d'où la banalisation de l'infraction de torture; le niveau bas de l'éducation et de formation de la population sur ses droits et des corps de police et de sécurité sur les droits de l'homme et les techniques d'investigation.
Durant cet atelier, les participants ont eu l'occasion de prendre connaissance du phénomène de la torture à travers deux communications qui ont été présentées par deux spécialistes à cet effet.
Présentant l'état de lieu de la torture au Burundi, Mme Lucy NIZIGAMA, Présidente de l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture (ACAT), a fait savoir que 700 cas de torture ont été enregistrés pour la seule année de 2007. Ces chiffres ont été le résultat d'un travail effectué par plusieurs organisations des droits de l'homme notamment la Ligue Iteka, l'APRODH et l'ACAT.
Cependant, il est à signaler que certaines victimes de la torture n'osent pas témoigner de peur d'être assassinés par leurs bourreaux en guise de représailles. La conférencière, s'est tout de même félicitée de l'adoption du nouveau code pénal qui prévoit des dispositions propres sur la torture.
Pour lutter efficacement contre la torture, la conférencière a émis quelques recommandations à l'endroit du gouvernement. C'est entre autres l'interdiction formelle de la torture dans les lieux de détention, mettre un cours de lutte contre la torture dans les cursus scolaires, car disait la conférencière, les formations sur le tas ne suffisent pas.
D'autres mesures peuvent être prises, c'est notamment la mobilisation des acteurs de la société civile en dénonçant ces actes odieux comme un seul homme. Elle a également interpellé les médias à ne plus banaliser ces crimes lorsque les victimes sont des petites gens, car, tous les hommes sont égaux au point de vue dignité humaine a-t-elle conclue.
Cette rencontre a également été une occasion pour les participants de discuter avec Albert HARAKAZA, magistrat au parquet de la Mairie de Bujumbura sur le phénomène de torture en droit burundais ainsi que la situation des victimes notamment les enjeux, les défis et les perspectives.
Selon ce magistrat, l'infraction de torture a longtemps restée impunie alors que le Burundi a ratifié la Convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants depuis décembre 1992. Néanmoins, ce n'est que très récemment le 22 avril 2009 que cette infraction a été intégrée dans le code pénal burundais.
La question qui a beaucoup retenu l'attention des participants est celle d'indemnisation des victimes de torture. Un constat s'est dégagé des échanges, les participants se sont convenus que les victimes de torture ne sont pas indemnisées. Encore plus, certains cas de torture sont difficiles à prouver. C'est notamment la torture morale. C’est ainsi que le conférencier a interpellé aux journalistes présents d’informer à la population de bien conserver toutes les preuves.
Avant de terminer cette rencontre, les journalistes présents se sont engagés à couvrir tous les événements relatifs à ladite semaine tout en présentant leur plan de travail. Signalons que cet atelier a été organisé en prélude aux activités marquant la semaine dédiée au soutien pour les victimes de la torture. Entre autres activités, il y aura une table-ronde, une exposition et une marche manifestation dans différentes provinces du pays.
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