La mise en place des conseils issus des communales du 24 mai dernier a souffert, samedi, par endroits, du boycott des élus de l’opposition qui ne décolère toujours pas contre des « fraudes massives » qui auraient entouré ce scrutin à la base, apprend-on de diverses sources concordantes à Bujumbura.
Il s’agissait d’élire l’administrateur communal, le président et le vice-président des conseils dans les 129 municipalités du pays.
Le porte-parole de la commission électorale nationale indépendante (CENI), Prosper Ntahorwamiye, s’est chargé de rafraîchir la mémoire de l’opinion en revisitant pour elle le code électoral qui prévoit un quorum des ¾ des membres présents pour élire valablement un conseil municipal.
Dans les communes où le quorum va manquer samedi, le porte-parole de la CENI a laissé entendre qu’une seconde réunion élective de nouveaux conseils interviendra le 6 juillet prochain, conformément à la loi.
Une réunion de la dernière chance sera encore organisée le 8 juillet prochain et, si par hasard, le quorum n’est pas là aussi atteint, on procédera au remplacement de tout élu qui aura totalisé 3 absences non justifiées par un autre en « position utile », a avisé le responsable de la CENI.
Et s’il advenait que le remplaçant en position utile n’est pas non plus là, « on va statuer là-dessus », a ajouté le porte-parole de la CENI , non sans conviction qu’ « il n’y aura pas de situation sans solution » à la fronde de l’opposition.
La situation de blocage était surtout perceptible à Bujumbura, la capitale du Burundi où l’opposition a réalisé les meilleurs scores aux municipales.
Ailleurs dans le pays, la mise en place des conseils municipaux allait bon train, samedi, et aux dernières nouvelles, le président du conseil national pour la défense de la démocratie/forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD, parti au pouvoir), Jérémie Ngendakumana, n’a pas eu de difficultés majeures à prendre la tête de la municipale natale de Bukeye, dans le centre du Burundi.
Le CNDD-FDD a fait pratiquement cavalier seul en raflant plus de 64% des suffrages exprimés au niveau national grâce aux voix du Burundi profond lors des municipales du 24 mai dernier.
Les conseils municipaux, une fois mis en place, vont à leur tour élire de nouveaux sénateurs le 28 juillet prochain, selon le calendrier détaillé des secondes élections générales post-conflit de 2010.
Le vote au suffrage universel direct de nouveaux députés est prévu le 23 juillet prochain avant de boucler le marathon électoral par le choix des chefs de colline (les plus petites entités administratives de parfois 10 ménages au Burundi) en date du 7 septembre 2010.
On rappelle que la présidentielle du 28 juin dernier avait été également boycottée par l’opposition, ouvrant ainsi un vaste boulevard au chef de l’Etat sortant pour sa propre succession après avoir obtenu plus de 92% des suffrages exprimés.
Source: COSOME
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