La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et son organisation régionale africaine la Fédération Africaine des Journalistes (FAJ) ont exprimé leur grande indignation face à la détention continue du journaliste Jean Claude Kavumbagu, Directeur de l’Agence Netpress, arrêté le 17 juillet 2010 et accusé de trahison, accusation le plaçant sous le risque d’une peine de prison à perpétuité.
Dans une lettre commune adressée à son Excellence Pierre Nkunrunziza, Président de la République du Burundi, Jim Boumelha et Omar Faruk Osman, respectivement Présidents de la FIJ et de la FAJ ont déclaré que “la décision de détenir le journaliste est irrégulière parce qu’au regard de la loi on ne peut maintenir quelqu’un en détention que s’il porte atteinte à l’ordre public. Or, depuis la publication de cet article, aucun fait n’a été signalé pour prouver cette inquiétude”
Les deux Présidents de fédérations se sont interrogés sur les raisons de la détention de leur collègue Jean Claude Kavumbagu, arguant que, « le motif de maintenir notre confrère à la disposition de la justice, le Ministère public n’a pas prouvé, au cours de l’audience du 1er septembre 2010, de quelque manière que ce soit que notre confrère a refusé de répondre à une seule convocation, malgré les multiples tracasseries qu’il a subies auparavant de la part des autorités judiciaires.»
La lettre au Président Pierre Nkurunziza a clairement souligné que la Fédération Internationale des Journalistes et la Fédération Africaine des Journalistes considèrent cette arrestation comme une violation des droits des journalistes et constitue un réel motif d’inquiétude et de préoccupation pour la communauté des journalistes en général et des collègues journalistes burundais en particulier. Jim Boumelha et Omar Faruk ont appelé le Gouvernement burundais au “respect de la liberté d’expression et d’opinion tel que garanti par la Constitution (du Burundi) et des instruments internationaux que le Burundi a signé et ratifié.
“La détention illégale de Jean Claude Kavumbagu est une grossière infraction aux droits fondamentaux des journalistes et citoyens du Burundi” ont soutenu les deux Présidents qui ont appelé Pierre Nkurunziza à « user de son autorité pour faire libérer Jean Claude Kavumbagu, faire respecter les droits constitutionnels des journalistes et promouvoir une justice équitable qui dépénalise les délits de presse à l’endroit de professionnels des médias.
Selon des informations fournies par l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) affilié à la FAJ et à la FIJ, le Tribunal de grande instance de Bujumbura, en sa séance du 06 septembre 2010 a rendu une décision confirmant le maintien en détention provisoire de notre collègue après les délais fixés par la loi, et aucune date n’a été fixée par le juge pour examiner l’affaire.
Source: FIJ
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