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vendredi 18 février 2011

Les informations du 18 février 2011

Sécurité
A moins de deux minutes, le marché de Ruziba s’est vidé ce vendredi matin suite à la rumeur d’attaque des hommes armés.
Une panique s’est emparée des vendeurs du marché de Ruziba ce matin vers 11h. Deux tiers des marchands ont fermé leurs boutiques suite à une rumeur d’attaque des groupes armés. Des informations recueillies auprès de la population, ces groupes armés dits bandits ont été vus au bord du lac Tanganyika. Dans cette même zone Ruziba, des coups de feu ont été entendus dans la nuit de ce jeudi vers 20h. La police de Ruziba croyait être attaquée. Ces tirs ont blessé une jeune fille actuellement soignée à l’Hôpital de Kanyosha. La population locale demande au Gouvernement de dialoguer avec ces gens qu’ils qualifient de bandits armés afin qu’elle retrouve la paix.


Attaque des hommes en tenue militaire à Mutambu la nuit de ce jeudi.
Une personne a été tuée la nuit de ce jeudi par des hommes en uniforme militaire sur la colline Rutovu, commune Mutambu, province Bujumbura. Sa famille et ses voisins vivent dans la peur et s’interrogent si c’est une nouvelle guerre qui reprend au Burundi.


Assaut d’un groupe d’hommes armés sur la position policière de Gihanga village 2 dans la nuit de ce jeudi.
En province de Bubanza, une position policière à Gihanga a été délogée de son poste par un groupe d’hommes armés. Cela s’est passé la nuit de ce jeudi au village 2 vers 22h. Tout ce qui se trouvait dans la cabane policière a été volé dont un fusil.


Insécurité dans la commune Bwiza la nuit de ce jeudi.
En Mairie de Bujumbura, une personne a été tuée et une autre blessée au niveau du bras. Cela s’est passé la nuit de ce jeudi dans la commune urbaine de Bwiza au 9ème avenue numéro 43. Les assassins ont pris le large après le forfait sans être identifiés. Les habitants de cette localité déplore la non intervention de la police et déjà deux personnes sont dans les mains de la police pour raison d’enquête selon l’administrateur de la commune Bwiza.


Le porte-parole de la police qualifie d’affamés ce que les autres appellent des bandits armés ou des fous ou une rébellion en gestation.
Les qualificatifs ne manquent plus pour nommer les soi-disant bandits armés. Pour les uns c’est une rébellion en gestation et pour les autres ce sont des fous. Pour Pierre Channel Ntarabaganyi, porte-parole de la police burundaise, ceux qui ont attaqué la nuit de ce jeudi à la position de la police à Gihanga ne sont que des « affamés ». Après cela, il dresse un bilan d’une personne tuée parmi ces « affamés » et le cuisinier de ces policiers enlevé et retrouvé ce vendredi dans la matinée. Selon toujours le porte-parole de la police, les positions policières sont les plus visées parce que c’est elle qui est en première ligne pour sécuriser la population. Mais la police ne croisera pas les bras, dit le porte-parole de la PNB. Quant à la personne tuée dans la commune de Bwiza, le porte-parole de la police qualifie cela d’un règlement de compte.


Attaque des bandits armés dans la commune de Buterere ce jeudi soir.
Deux personnes grièvement blessées, une somme importante d’argent et plusieurs biens de valeur emportés, tel est le bilan d’une attaque des présumés bandits à main armée perpétrée dans la nuit de jeudi à vendredi 18 février. Trois quartiers de la commune Buterere ont été visés à savoir Mubone, Buterere 1 et Buterere 2 et cela entre 20h et 22h du soir.


Economie
Le Gouvernement du Burundi converge avec la Banque Mondiale sur l’établissement d’une étude avant la restructuration de la Regideso.
Dans une correspondance du 16 février 2011, la ministre des Finances, Clotilde Nizigama, indique clairement que l’Etat du Burundi renonce pour le moment à la restructuration de la Regideso. Ce courrier a été adressé au directeur des opérations de la Banque Mondiale en charge du Burundi, l’Ouganda et la Tanzanie. Le Gouvernement burundais par la voix de sa ministre des finances fait savoir qu’il faut attendre une étude ad-hoc qui doit guidée la séparation de l’eau et de l’électricité de la Regideso. Cette opération s’est retrouvée en contradiction avec les projets de la Banque Mondiale qui avait pour but la réhabilitation des centrales hydrauliques ainsi qu’une autre aide de 65 millions de dollars allant dans le secteur énergétique.


Politique
Les partis extra-parlementaires de l’ADC-Ikibiri très pessimiste sur le nouvel acte d’engagement de performance par les ministres burundais.
L’ADC-Ikibiri dit qu’elle n’attend rien du Gouvernement malgré l’acte d’engagement du contrat de performance signé ce jeudi par tous les ministres. Léonce Ngendakumana, président en exercice de l’ADC-Ikibiri, indique qu’il s’attendait à l’évaluation des ministres après 6 mois de fonction et non à des nouveaux engagements desquels, selon lui, il n’attend rien du tout. Concernant les promesses faites par le ministre de l’Intérieur de proposer des projets de loi en rapport avec le statut des partis politiques, Léonce Ngendakumana dit que c’est une manœuvre dilatoire pour tromper l’opinion. Les représentants du parti CNDD FDD ont été joints mais sans succès.


Le parti UPRONA prône pour l’élection du conseil communal de Kanyosha dit rural dans les délais prévus par la loi. « Les élections d’un nouveau Conseil communal à Kanyosha dans la province de Bujumbura doivent être appelées pour éviter toutes spéculations et cela dans le respect de la loi », fait observer Bonaventure Niyoyankana, président du parti UPRONA. Ces élections doivent être tenues dans une période de 30 jours à compter de la date de l’entrée en fonction de l’administrateur ad-intérim. Signalons que le nouvel administrateur ad-intérim a commencé ses fonctions mardi dernier. Le Conseil communal du dernier scrutin qui compte 12 membres des FNL pro Agathon Rwasa n’a jamais rempli le quorum exigé pour élire l’administrateur communal.


Justice
L’Etat burundais revient sur l’affaire Interpetrol après son retrait à la Cour suprême suite aux pressions des partenaires économiques selon l’OLUCOME.
Revirement à 180 degré du représentant de l’Etat dans le dossier Interpetrol. Le directeur des affaires juridiques et du contentieux vient de signifier au président de la Cour suprême son changement par rapport au retrait de la saisine faite par voie de citation directe dans le dossier Interpetrol. D’après l’OLUCOME, l’Etat du Burundi vient de se ressaisir suite aux pressions exercées par les partenaires en développement. Signalons que ce dossier concerne plus de 40 milliards de Fbu que la société Interpetrol doit à l’Etat burundais. Et dans cette affaire, l’OLUCOME s’engage à prendre un avocat international pour plaider le recouvrement de cet argent par l’Etat burundais.


Le SYMABU en grève veut un négociateur qui peut vraiment engager l’Etat burundais.
« La commission désignée par le ministre de la Justice pour négocier avec le syndicat des magistrats en grève n’a pas une mission précise », indique Vital Nshimirimana, président du SYMABU, après que ce syndicat ait entamé un mouvement de grève depuis ce jeudi dernier réclamant l’application de leur statut vieux de 10 ans et ces hommes et femmes de loi veulent l’indépendance totale face à l’Exécutif comme le stipule la Constitution burundaise afin d’être plus efficace selon eux. Le président du SYMABU ajoute que pour le moment le mieux serait de s’assoir avec un négociateur qui peut engager le Gouvernement et avoir des accords applicables car l’étape de réflexion sur la question des magistrats est déjà dépassée.


Des conséquences néfastes sur les justiciables avec le prolongement de la grève des magistrats.
Le Gouvernement burundais devrait privilégier le dialogue pour lever les problèmes qui gangrènent la justice burundaise. Selon Maître Remesha Semanzi, la grève des magistrats du Burundi aura des répercussions néfastes sur la vie des justiciables. Des délais seront reportés pour des dossiers pénaux et certains des justiciables ne seront même pas en mesure d’exercer des délais d’appel.


Le SNR reconnait l’innocence de Maboko et Bigendako accusés de distribution des tracts à Gihosha en Mairie de Bujumbura.
Makoko Michel et Alexis Bigendako ont été libérés après trois semaines de détention au cachot du bureau du Service National de Renseignement « SNR ». Ces anciens détenus habitent le quartier Muyaga, commune Gihosha en Mairie de Bujumbura. Ils étaient suspectés d’avoir éparpillés des tracts en commune Gihosha. Et ces documents non signés exigeaient à la population de donner des contributions pour les groupes des bandits armées. Selon Télésphore Bigirimana, porte-parole du Service national de renseignement, les enquêtes ont prouvé l’innocence de ces deux hommes.



Source: RPA

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