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mardi 22 février 2011

Les informations du 21 février 2011

Sécurité
Découverte des tracts ce lundi matin en commune Kanyosha.
Des tracts ont été trouvés par la population ce lundi matin sur la colline Kavumu, zone Muyira, commune Kanyosha, province de Bujumbura. Selon ces habitants terrifiés, il était écrit sur ces papiers non signés qu’une nouvelle rébellion est à la porte de cette localité et que quiconque révélera leur présence sera tué. Signalons que vendredi de la semaine passée de tels tracts ont été également ramassés demandant à la population de contribuer 1000 Fbu toutes les deux semaines.


Situation d’insécurité des habitants de la commune Muhuta.
La population passe la nuit à la belle étoile en commune Muhuta de la province Bujumbura. A l’origine, des groupes de personnes armés qui sillonnent ces derniers temps dans cette localité. Et à cela s’ajoute les soupçons terribles entre les partisans du CNDD FDD et ceux du FNL.


Point de vu du professeur Gertrude Kazoviyo sur le discours du Gouvernement quant à la sécurité qui prévaut dans Bujumbura rural.
« Le malaise qui s’observe dans les discours autour de la question sécuritaire au Burundi ne peut en aucun cas aider le Gouvernement du Burundi à prendre une décision efficace », analyse le professeur Gertrude Kazoviyo qui demande plutôt au Gouvernement de dialoguer avec ceux qui attaquent la population. Selon elle, la population de Bujumbura rural a l’habitude de voir de pareilles organisations de rebelles et c’est pour cela qu’elle ne peut pas se tromper sur leur appellation. Elle ajoute que par contre on ressent le malaise et le flou dans les propos du Gouvernement alors que la population a besoin de secours. Enfin, ce spécialiste de la parole pense que si ceux qui attaquent ne se déclarent pas, le Gouvernement diffusera toujours un discours flou.


Interpellation ce lundi de trois gamins en train de jeter des pierres sur l’Ecole primaire de Musaga II.
Arrestation de trois enfants en flagrants délit de jet de pierre sur leur Ecole de Musaga II. Ces écoliers ont tout de suite été conduits au bureau de la Police judicaire ce lundi par un agent habillé en civil. Après cet incident, ces garnements ont été vite libérés et sont repartis avec leurs parents qui été venus les récupérer. Signalons que cela survient après le déclenchement ce lundi de la grève des enseignants.


Politique
Réunion ce dimanche du parti au pouvoir avec l’opposition dont l’ADC-Ikibiri sur l’examen de la réforme apportée à la Constitution burundaise.
Les partis reconnus légalement et l’ADC-Ikibiri ont organisé une rencontre au Centre suédois ce dimanche. Ils se sont convenus sur l’examen de la réforme apportée à la Constitution burundaise. Pour la première fois, le parti au pouvoir et l’opposition se sont assis ensemble pour la discussion de ce projet. Cette rencontre avait été organisée par l’association Initiative et Changement International. Toutes les responsabilités et l’opinion dans la nation et le monde avaient demandé aux protagonistes de la scène politique burundaise de se réunir pour discuter dudit projet.


Bonne gouvernance
Le directeur général au ministère de la Solidarité réfute les accusations selon lesquelles les médicaments destinés aux indigents ont été détournés.
« Aucune preuve ne montre qu’il y a eu ou pas détournement des médicaments destinés aux indigents. » Réponse donnée par Joseph Ndayisenga, directeur général au ministère de la Solidarité. Dans une conférence animée ce lundi, ce haut cadre affirme que la gestion des médicaments en provenance de l’Inde est très correcte. « Ceux qui disent qu’il y a eu malversation sont des menteurs », a-t-il ajouté. Le ministère de la Solidarité réagit après que le docteur Olivier Ndayishimiye ait pris fuite de peur d’être tué. Ce médecin était en train de mener une enquête sur le détournement de ces antidotes, don de l’Inde, destinés aux indigents.


Une série de recommandations du PARCEM pour que la politique de la tolérance zéro soit opérationnelle.
« La politique de la tolérance zéro prônée par le Chef de l’Etat burundais n’a pas encore commencé au Burundi », affirme Faustin Ndikumana, président de Parole et Action pour le Réveil des Consciences et de l’Evolution des Mentalités « PARCEM ». Pour cet analyste, il faut que la loi anti-corruption soit modifiée car certaines personnes sont des intouchables. Il faut aussi selon lui que l’enrichissement illicite soit ajouté comme infraction dans cette loi. En plus, Faustin Ndikumana recommande au Gouvernement de sécuriser ceux qui dénoncent les corrupteurs et que les dossiers de corruptions qui sont pendants devant la justice aient un traitement rapide et transparent. Le président du PARCEM demande à l’Etat burundais de bien définir les directives de cette politique ainsi que l’établissement d’un plan d’action ministériel concernant cette lutte de la corruption qui pourra par après être présenté au Parlement et à la population burundaise.


OLUCOME demande à l'Etat burundais de recouvrer 80 milliards de Fbu contenus dans 1242 dossiers de malversations économiques.
« L’Etat va perdre une somme de plus de 80 milliards de Fbu si les 1242 cas de malversations économiques dénoncées ne sont pas poursuivis. » Propos de Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME. Pour ce veilleur de l’argent du contribuable, les fonds détournés devraient retourner dans les caisses de l’Etat. L’OLUCOME réaffirme encore une fois, lors d’une conférence de presse animée ce lundi, son engagement à combattre toutes sortes de détournements.


Education
Mouvement de grève des enseignants largement suivi en Mairie de Bujumbura mais faiblement à Kayanza.
Début ce lundi matin de la grève des enseignants réunis au sein de syndicats SLEB, STEB et CONAPES. Les pédagogues des écoles primaires et secondaires ont commencé leur mouvement de grève. D’après nos reporters déployés en Mairie de Bujumbura, il y avait quelques élèves mais pas d’enseignants dans certains établissements. Ces derniers demandent à ce que leurs exigences soient exaucées.
En province de Kayanza, les enseignants n’ont pas observé un mouvement de grève sur presque tous les établissements scolaires. Ils indiquent néanmoins qu’ils n’ont pas répondu à l’appel lancé par les syndicats SYPESBU et CEPBU parce que, disent-ils, ces derniers ne visent pas l’intérêt des enseignants. Ces instituteurs, terrifiés par les mutations, conseillent aux trois syndicats qui ont lancé la grève de se pencher plutôt sur l’harmonisation des salaires comme revendication principale.


Conflit foncier
Report ce samedi des activités d’ouverture officielle des nouveaux locaux de la commune Bugendana sur les terres en conflit avec la famille Bukoza.
A Gitega, les cérémonies d’ouverture officielle des locaux abritant la commune Bugendana n’ont pas eu lieu comme prévu ce samedi. A l’origine, la population n’avait pas répondu présent à ce rendez-vous. Gervais Rufyikiri, deuxième Vice-président de la République et président du Conseil communal de Bugendana devrait être de la fête mais cette activité a été reportée suite à la faible participation de la population selon les sources proches du Conseil communal. Sur 22 conseillers communaux, 4 seulement étaient présents. En guise de rappel, cette propriété foncière fait objet de litige entre la commune Bugendana et la famille Bukoze Silas qui est propriétaire de ce terrain de 40 ha si on se réfère à l’arrêt de la Cour administrative de 1989 dont le président était, à cette époque, Térence Sinunguruza, première Vice-président de la République actuel . Par ailleurs, Emmanuel Nsabimana, un ex administrateur de cette commune indique être au courant de ce dossier et se rappelle que cette famille a obtenu gain de cause devant la justice. Le député Bonaventure Niyoyankana, élu du peuple à Gitega, indique que cette spoliation de la terre d’un citoyen est contraire à la Constitution burundaise.


Voirie urbaine
Les responsables de la voirie urbaine de la capitale se rejettent la tâche de réparer les égouts des eaux usées du quartier huit de la commune de Ngagara.
L’espoir que les égouts de la deuxième et troisième rues du quartier huit de la commune urbaine de Ngarara vont être réaménagés sont minimes vu les réponses des responsables de la voirie urbaine de la capitale. Mais entre temps, les eaux usées qui ont débordé continuent à menacer la santé des habitants le long de ces rives. Selon Jean Faustin Niyambere, cadre chez les Services Techniques Municipaux «SETEMU», ce problème leur est déjà connu mais demande aux administratifs d’aller toquer à la Sogea Satom car les SETEMU n’ont pas de machines pour réaliser ces travaux. Jean Faustin Niyambere lance un appel vibrant aux responsables de la Mairie afin de se ressaisir car la santé de la population risque d’être menacée. L’ABUTIP quant à elle, fait savoir que la remise et reprise des travaux réalisés a été faite. Anselme Habonimana, directeur général de l’ABUTIP demande à la Mairie d’accorder aux SETEMU ces moyens financiers pour réaménager ces égouts et à la population de se raccorder aux nouveaux tuyaux installés.



Source: RPA

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