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samedi 5 mars 2011

Les informations du 4 mars 2011

Politique
Le député Manassé Nzobonimpa vient d’illustrer ses propos par un détournement de 15 milliards de Fbu orchestré par 4 hauts cadres du parti CNDD FDD.
Rien n’arrête le député Manassé Nzobonimpa. En plus des propos dénonciateurs sur des malversations économiques faites par un groupe dit de corrompus de son parti, des noms commencent à tomber. L’actuelle ministre des Finances, Clotilde Nizigama, Mohamed Rukara, Ombudsman burundais, Saidi Kibeya, ancien ministre de l’Education et actuel ministre des Transports et des Travaux publics ainsi que le président du parti au pouvoir, Jérémie Ngendakumana sont cités par Manassé Nzobonimpa dans le détournement de 15 milliards de Fbu. Cette somme colossale qui ne serait pas arrivée dans les caisses de l’Etat avait été payée par le gouvernement ougandais dans le but de régler une ancienne dette que la rébellion ougandaise dirigée par Museveni avait contractée à l’ancien gouvernement de Jean Baptiste Bagaza.
En réponse, le député Jérémie Ngendakumana nie les accusations de Manassé Nzobonimpa, mais affirme avoir fait des déplacements en Ouganda. De plus, ajoute le président du CNDD FDD, Manassé Nzobonimpa n’est plus secrétaire du Conseil des sages du parti CNDD FDD.
L’Ombudsman Mohamed Rukara cité lui aussi par Manassé Nzobonimpa dément lui aussi ces allégations dans un communiqué de presse qu’il vient de sortir à la place d’une conférence de presse. Il dit avoir écrit une lettre au Parlement Est africain dont Manassé Nzobonimpa est membre pour que ce dernier présente des preuves de ce qu’il avance. Le ministre Saidi Kibeya a été joint par téléphone mais sans succès et la ministre des Finances, Clotilde Nizigama, vient de déclarer à la radio Bonesha FM que la dette de 15 milliards de Fbu a été payée quand le gouvernement ougandais a octroyé des cahiers pour les jeunes scolarisés burundais.


Analyse du politologue Salathiel Muntunutwiwe après les déclarations du député Manassé Nzobonimpa, membre influent du parti CNDD FDD.
« A propos de la déclaration du député Manassé Nzobonimpa, grande est la satisfaction parce que l’honorable Manassé a dit haut ce que les autres pensaient tout bas et manquaient de tribune pour le clamer publiquement. » C’est l’avis du politologue Jean Salathiel Muntunutwiwe. Celui-ci ajoute également que le démenti du porte-parole du parti CNDD FDD comme quoi Manassé Nzobonimpa n’avait aucune qualification trouve une explication pour la simple raison que les déclarations de Manassé Nzobonimpa ternissent l’image du CNDD FDD. Selon lui, il s’agit ici d’une manœuvre de diversion opérée par le porte-parole du parti au pouvoir. Et d’après toujours le politologue, les déclarations de Manassé Nzobonimpa ne demandent pas un niveau élevé d’études élevé. L’essentiel, note le politologue Salathiel Muntunutwiye, se trouve dans le fait que la parole dite soit vraie et vérifiable.


Mécontentement des jeunes militants de l’UPRONA qui veulent la démission du président de ce parti.
Les jeunes du parti UPRONA se sont vus refuser ce vendredi d’animer une conférence de presse par la police. Ces jeunes militants disent être fatigués par un comportement imperméable qu’affiche le président de ce parti. Suite aux manquements de leur leader, ces jeunes demandent au député Bonaventure Niyonkana de remettre son tablier pour son honneur d’après Léonard Ngendakumana, porte-parole de cette jeunesse.


Communication
Début des deuxièmes assises des états généraux de la communication ce vendredi matin à Gitega.
Les activités des deuxièmes assises des états généraux de la communication tenues à Gitega ont été ouvertes par le Président Pierre Nkururnziza mais aucune des hautes autorités n’a mentionné les emprisonnements de Jean Claude Kavumbagu et Faustin Ndikumana. Et au moment où les travaux proprement dits aller commencer, Alexandre Niyungeko, Président de l’Union Burundaise des Journalistes « UBJ » a pris la parole pour exprimer ses inquiétudes sur l’incarcération de Jean Claude Kavumbagu et Faustin Ndikumana. Il a par la suite invité les journalistes à se lever en signe de protestation contre ces détentions jugées injustes et illégales. Toutefois les activités ont continué. Selon des sources sur place, les journalistes ont été motivés par l’une des thématiques qui sera étudiée à savoir : « la dépénalisation des délits de presse ». Signalons qu’aucun représentant des corps diplomatiques attendu à Gitega ne s’est présenté.


Justice
Confirmation depuis hier jeudi de la détention préventive de Jean Claude Kavumbagu par le TGI en Mairie de Bujumbura.
Maître Gabriel Sinarinzi, avocat du journaliste Jean Claude Kavumbagu se dit étonner de la confirmation de la détention préventive de son client par le Tribunal de Grande Instance en Mairie de Bujumbura. Pour Maître Sinarinzi, dans un pays comme le Burundi qui se veut démocratique c’est surprenant et impensable de voir un journaliste emprisonné pour ses opinions. L’avocat dit qu’il va continuer à plaider pour l’acquittement pur et simple de son client parce que selon lui, il détient des éléments qui montrent que Jean Claude Kavumbagu est détenu illégalement.


Sécurité
Une explosion d’une grenade fait deux blessées à Muhuta ce vendredi matin.
Deux personnes ont été blessées sur la colline Gitaza, commune Muhuta province de Bujumbura après une explosion de grenade aux environs d’une heure du matin de ce vendredi. Cette grenade a explosé près d’une boutique appelée « Kwa Mpapi ». Information confirmée par Diomède Batungwanayo, chef de zone Gitaza. Les personnes blessées ont été acheminées dans un des hôpitaux de la Mairie de Bujumbura où elles y reçoivent des soins.


Administration communale
Présentation ce jeudi du nouveau chef de zone Kiyenzi après deux mois d’absence de cette autorité.
Dans l’après-midi de ce jeudi, Ladislas Baziruwiha, l’administrateur de la commune Kanyosha dans la province Bujumbura a procédé à la présentation du nouveau chef de zone de Kiyenzi en la personne d’Emmanuel Sinzinkayo. Signalons que son prédécesseur avait été assassiné il y a de cela deux mois. Les chefs de colline Buhina et Musugi qui avaient fui la région étaient présents dans les cérémonies et celui de la colline Nyamaboko qui a également fui a présenté sa lettre de démission. Ces cérémonies ont eu lieu après une réunion de sécurité qui a réuni les intellectuelles œuvrant dans cette zone avec ceux qui avaient pris fuite et ceux qui sont restés dans ces collines de Kiyenzi, théâtre des attaques des hommes armés sur des positions policières, de distribution des tracts, d’incendie des maisons des chefs de collines, de fortes suspicions entre membre du CNDD FDD et ceux du FNL et des citoyens qui passent la nuit dans les forêts à la tombée de la nuit de peur d’être massacrés. Mais après la réunion, l’administrateur de la commune Kanyosha positive sur la sécurité de cette région et indique qu’elle n’est pas du tout très mauvaise malgré la fuite des habitants et la présence en grand nombre des forces de l’ordre.


Santé
Déclenchement ce vendredi d’un mouvement de grève au CNPK par deux syndicats pour une durée indéterminée.
Les agents de santé membres des syndicats SNTS et SYNAPA section du Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge « CNPK » ont entamé un mouvement de grève ce vendredi pour une durée indéterminée. Parmi les revendications figurent la justice dans l’octroi des salaires. D’après les syndicalistes, certains agents bénéficient des avantages d’autres non. En outre, ils dénoncent des inégalités dans le versement des salaires pour des agents de même niveau d’études. Et curieusement des personnes sans qualification perçoivent des salaires supérieurs à ceux des médecins, selon toujours les syndicalistes. Le directeur du centre CNPK, frère Hippolyte Manirakiza n’a pas voulu se prononcer sur cette grève. Pour rappel, le Centre Neuro Psychiatrique de Kamenge est le seul établissement spécialisé dans le pays pour le traitement des troubles et des maladies mentales.


Droit de l’homme
Inquiétude des défenseurs des droits de l’homme à Makamba sur la probable nomination de Jean Baptiste Ndayiragije, autrefois accusé de détournements de mineurs.
Des rumeurs de nomination de Jean Baptiste Ndayiragije, ancien directeur du Lycée Makamba comme chef des services de renseignements de la région sud circulent. Cet ancien professeur du Lycée avait été accusé de détournement des mineurs et le Tribunal de Résidence à Makamba l’avait condamné à deux ans de prison mais il sera blanchi par le Tribunal de Grande Instance « TGI » de Makamba. Les défenseurs des droits de l’homme dénoncent une parodie de justice car la femme de Jean Baptiste Ndayiragije aurait influencé et était également présidente du TGI de Makamba


Le texte de loi portant succession de la fille burundaise est déjà prêt pour adoption.
Le projet de loi sur la succession de la fille burundaise a été déjà élaboré. Il reste seulement sa promulgation. Cela a été annoncé par Madame Pélagie Gahungu, membre de la Ligue Iteka. Pour elle, l’adoption de cette loi a été bloquée par le processus électoral et pense que les choses vont bientôt aller de l’avant puisque cette période est révolue. Pélagie Gahungu a aussi indiqué que les associations des droits de l’homme vont conjuguer leurs efforts pour responsabiliser tout le monde sur le rôle à jouer pour la promotion de la loi sur la succession de la fille burundaise. Ces propos ont été tenus ce vendredi lors d’un atelier de validation d’une étude sur le renforcement de la citoyenneté de la femme au Burundi.

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