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mardi 8 mars 2011

Les informations du 7 mars 2011

Sécurité
Un membre du parti FNL aile Agathon Rwasa blessé par balle à Kamenge ce lundi matin.
Une personne du nom d’Audace Habarugira a été blessée par balle ce lundi matin en commune Kamenge, nous sommes en Mairie de Bujumbura. Selon le voisinage, la victime, qui saignait abondamment, aurait été victime de son appartenance politique à savoir le parti FNL pro-Agathon Rwasa. Mais l’administration communale et la police à Kamenge disent qu’il était un bandit recherché. La police indique également avoir effectué une fouille perquisition et dit voir trouvé des minutions et du chanvre dans la maison du détenu et des environs. Et d’après toujours le voisinage, il aurait été blessé par des agents du Service National de Renseignements et des policiers.

Embuscade nocturne et deux militaires sont tués sur le coup dimanche soir à Bugarama.
Un soldat a été tué, un autre blessé ce dimanche soir dans la zone Magara, commune Bugarama, province de Bujumbura dite rurale. D’après les informations sur place, ces soldats ont été fusillés par un groupe d’hommes armés alors qu’ils faisaient une patrouille nocturne. L’administration locale confirme ces informations.

Politique
Crainte du président de l’UPRONA quant au déroulement de la réunion du Comité central de ce parti prévue le 20 mars prochain.
Mésentente aux seins des membres du Comité exécutif du parti UPRONA sur l’ordre du jour, d’une réunion du Comité central prévue ce 20 mars 2010. Pour Bonaventure Niyoyankana, le président de ce parti, tous les membres sont d’accord de l’ordre du jour tandis que d’autres précisent qu’à la fin de la réunion du 2 mars, ils ne se sont pas entendus sur les questions à débattre et craignent que la réunion du 20 mars risque de se dérouler dans un climat d’incompréhension.

Religion
Les évêques du Burundi conseillent le dialogue entre burundais afin d'éviter le retour du chaos.
Le Conseil des évêques du Burundi appelle le gouvernement burundais à privilégier le dialogue pour résoudre les conflits politique. Appel consécutif aux meurtres qui se font remarquer chaque jour ici et là dans le pays. L’Archevêque de Ngozi Gervais Banshimiye, qui fait référence au passé très récent du Burundi, conseille qu’il ne faut pas attendre des bains de sang alors qu’on peut éviter cela. Ce qui constitue un péché contre Dieu et la nation, a-t-il précisé.

Bonne gouvernance
D’après les enquêtes, le matériel scolaire de Picfare n’était pas encore livré à Bujumbura au 30 avril 2010 et cela en guise de paiement de la dette de 1985 qu’avait l’Ouganda envers le Burundi.
Les révélations de Manassé Nzobonimpa sur le détournement de 15 milliards de Fbu à partir de Kampala seraient-elles fondées ou pas ? Quoi qu’il en soit, un deal a eu lieu entre Bujumbura et Kampala avec comme société écran : une compagnie ougandaise nommée Picfare Ltd. La matière du deal : « le programme du gouvernement de scolarisation universelle ». Tout a commencé en 1995 par des négociations entre Bujumbura et Kampala au bout desquelles le gouvernement ougandais accepte le 14 octobre 2005 de signer un accord pour rembourser la dette envers le Burundi qui a été accordée au National Résistance Army alors dans le maquis en 1986. Cet accord a été signé par le ministre d’Etat aux Finances ougandaises, Mwesigwa Rukutana, et le ministre burundais des Finances, Dieudonné Ngowembona, tous de l’époque. Par cet accord, le gouvernement ougandais s’engageait à payer 8,7 millions de dollars américain c'est-à-dire plus de 10 milliards de Fbu pour les biens et services rendus par les compagnies et individus du Burundi autour des années 1985. De plus, Bujumbura demande à Kampala de payer 5,5 millions de dollars américains c’est à dire plus de 6 milliards de Fbu pour intérêts cumulés de retard des dix années. Après avoir signé cet accord du 14 octobre 2005, la machine est mise en marche. Bujumbura envoie au ministre ougandais une facture pro-forma d’une société ougandaise Picfare Industries Ltd et ce pro-forma est daté du 2 août 2005, une date antérieure à la signature de l’accord. Dans la même correspondance, Bujumbura instruit Kampala de payer cette société ougandaise. Le 21 octobre 2005, le Vice-ministre ougandais chargé des Finances au ministre des Finances, Keith Muhakanizi adresse une correspondance au directeur général de Picfare pour lui signifier que le gouvernement ougandais accepte de payer 8,7 millions de dollars en cinq tranches à partir de fin octobre 2005 jusqu’au 30 août 2009. Des copies de cette correspondance sont réservées aux ministres ougandais et burundais des Finances respectivement Rukutana et Dieudonné Ngowembona. Le vice-ministre ougandais des Finances, Muhakanizi ajoute que vu l’urgence, la société Picfare doit commencer immédiatement la livraison du matériel scolaire du Burundi dès que le gouvernement ougandais procède au payement de la première tranche. Pourtant, ces payements n’ont jamais eu lieu. C’est ainsi qu’en date du 22 juin 2007, le ministre burundais de l’Education et de la Culture, Saidi Kibeya adresse une correspondance au ministre ougandais des Affaires étrangères, Sam Kutesa, pour lui informer que le nom payement à la société PICFARE a affecté la livraison du matériel scolaire au Burundi. Trois jour après, Sam Kutesa, ministre ougandais des Affaires étrangères écrit à son collègues en charge des Finances, Ezra Suruma, pour lui dire qu’il a reçu deux lettres en provenance des autorités burundaises lui demandant d’accélérer le payement afin de faciliter le programme éducatif burundais. Et jusqu’au 30 avril 2010, la société Picfare n’avait pas encore fourni le matériel scolaire comme convenu dans le contrat initial. Affaire à suivre.

Le deuxième Vice-président de la République interpelle les fonctionnaires de Mwaro à lutter contre la corruption.
« Si le Burundi est classé parmi les pays pauvres, une mauvaise gestion liée à la corruption en serait la principale cause et cela commence à avoir des répercutions sur l’aide extérieures. » Propos de Gervais Rufyikiri, deuxième Vice-président de la République au cours d’une rencontre qu’il a effectuée ce lundi avec les fonctionnaires œuvrant à Mwaro. Il indique que tout burundais est interpellé à lutter contre la corruption.

Santé
Les habitants de Bwiza réclament la réparation des tuyaux d’eau potable pour contrecarrer les maladies des mains sales.

Pénurie d’eau à la 11ème avenue de la commune Bwiza, près du marché de Jabe. Et cela suite au pavage de cette avenue qui a endommagé les tuyaux d’eau. Conséquence : des maladies liées aux mains sales se font remarquer. Les habitants de cette localité demandent à la Regideso de réparer le plus tôt possible ces tuyaux endommagés.

Education
Les enseignants à Bururi se plaignent du non respect des directives dans le redéploiement.
Les mécontentements liés à la politique du redéploiement resurgissent à Bururi. Dans cette province, plus de 600 enseignants redéployés dans des écoles de cette province se plaignent comme quoi les directives données par le ministère de l’Enseignement primaire et secondaire n’ont pas été suivies en particulier l’ancienneté. Parmi ces enseignants, plusieurs affirment que c’est ce lundi qu’ils ont su qu’ils étaient redéployés. Ils demandent donc des entrevues avec les responsables provinciaux de l’Education à Bururi.

La toiture du Lycée communal de Condi s’envole pour la deuxième fois suite à une pluie diluvienne.
La direction du Lycée communal de Condi implanté à Rutovu en province de Bururi demande une assistance financière et matérielle pour réhabiliter cet établissement après que des pluies torrentielles aient emporté sa toiture. Pontien Ntungwanayo, directeur de ce lycée annonce que c’est pour la seconde fois que le toit est détruit et les parents ne sont plus capables de réhabiliter le lycée.


Source: RPA

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