Au moins 24 personnes sont mortes et une vingtaine d'autres ont été blessées dimanche soir dans l'attaque, par des "bandits armés", d'un bar d'une localité proche de la capitale burundaise Bujumbura, a affirmé lundi un responsable local à l'AFP.
"Le bilan est encore incertain, mais d'après les premières informations que j'ai reçues, il y aurait entre 24 et 30 morts et une vingtaine de blessés, dont certains dans un état critique", a dit Vianney Mutabazi, administrateur (maire) de Mutimbuzi, dont dépend la localité de Gatumba où s'est produit le drame.
Selon lui, "un groupe de bandits armés et d'assassins" ont attaqué vers 20H00 (18H00 GMT) l'un des bars les plus fréquentés de Gatumba. Ils se sont "mis à tirer sur la foule" et ont "fait un véritable massacre".
Des attaques attribuées par les autorités à "des bandits armés" et par la population à une nouvelle rébellion naissante se sont intensifiées à travers tout le pays depuis plusieurs mois.
La localité de Gatumba, située à 13 kilomètres de Bujumbura, se trouve dans la province de Bujumbura rural (ouest), principal fief des Forces nationales de libération (FNL) d'Agathon Rwasa accusées d'être derrière ces nouvelles violences.
Dimanche, "entre 13 et 16 personnes ont été tuées sur le coup, et plusieurs blessés ont succombé à leurs blessures pendant leur transfert vers les hôpitaux de Bujumbura", a encore précisé le responsable administratif.
Un médecin-anesthésiste de l'hôpital Prince régent Charles, où des corps recouverts de draps avaient été disposés à même le sol dans le parking dès dimanche soir, a expliqué à l'AFP être débordé devant l'afflux de blessés.
"Nous manquons de sang, de matériels et on manque également de médecins pour faire face à tous ces malades", a-t-il affirmé.
Selon des témoins, l'attaque de dimanche soir a duré environ 20 minutes.
"Des dizaines de personnes, en uniformes et portant des kalachnikovs et des grenades sont entrées dans le bar +Chez les amis+, ils nous ont dits de nous coucher par terre et se sont mis à tirer", a expliqué à l'AFP Parfait, un rescapé qui a perdu deux soeurs et un ami au cours de l'attaque.
"Ceux qui nous ont attaqué ne sont pas de simples bandits, ce sont des combattants, des rebelles, (...), je peux le jurer sur ma tête, car je les ai vus", a lancé dans un souffle un autre blessé sous couvert d'anonymat.
La multiplication des violences et autres exécutions sommaires au Burundi fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
Source: AFP
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