Le président de l’APRODH, une association de défense des droits de prisonniers, Pierre Claver Mbonimpa, dénonce l’existence d’un plan de « nettoyage » des membres des partis de l’opposition. Ce plan est dénommé « Safisha », mot swahili signifiant « nettoyer ».
« Nous apprenons qu’il y a une opération dénommée Safisha contre les membres des partis d’opposition et surtout ceux des FNL » a annoncé ce week-end le président de l’APRODH.
« Nous demandons aux autorités gouvernementales du Burundi de bien veiller à ce que le pays ne tombe encore une fois dans une guerre civile » a martelé Pierre Claver Mbonimpa.
Cependant, le président de l’Aprodh n’a pas révélé l’identité de l’initiateur de ce plan macabre. Il a souligné tout simplement qu’il est connu de tous, que certains agents de la documentation nationale sont souvent pointés du doigt par la population burundaise et les familles des victimes sur leur rôle dans l’enlèvement des membres des partis d’opposition et dans leur exécution extrajudiciaire.
Bien que le président de l’Aprodh n’ait pas révélé beaucoup de choses sur ce plan d’élimination des membres du FNL en général et ceux de l’Alliance des Démocrates pour le Changement au Burundi (ADC-Ikibiri), le plan semble avoir comme instigateur la personne du ministre de l’Intérieur Edouard Nduwimana, selon des informations de toute part.
Depuis mai jusqu’en août de cette année, plus de 200 personnes ont été tuées comme l’ont rapporté chaque mois les organisations de la société civile burundaises, et la majorité des victimes sont des membres des partis de l’ADC-Ikibiri en général et ceux du FNL en particulier.
Plusieurs sources concordantes soulignent que les tueurs bénéficient d’un grand soutien des autorités administratives du Burundi, en témoigne le récent cas de l’assassinat d’une femme de la zone Buitihinda, tuée il y a trois semaines, en compagnie d’une policier, ancien du FNL lui aussi.
Le chef de zone Butihinda, qui a conduit une opération la ligue des jeunes du parti présidentiel CNDD-FDD, a été détenu dans les cachots de la province de Muyinga, pour sa sécurité et non pour le forfait qu’il avait commis.
Le procureur de la province de Muyinga avait souligné de son côté que la libération de Issa Bankuwunguka était une obligation car personne n’avait porté plainte contre lui.
Cependant, cette affirmation avait été considéré comme un pure mensonge car les rescapé, dont un certain Donatien avait déclaré devant le même procureur qu’ils ont vu le chef de zone Butihinda en compagnie des jeunes du parti présidentiel mené une attaque contre les familles des membres du parti FNL.
En plus, selon d’autres sources, le plan Safisha est une forme de vengeance des membres du parti présidentiel contre les FNL, les derniers ayant tués, durant la guerre civile burundaise, pas mal de FDD, actuellement au pouvoir.
Selon les mêmes sources, à chaque personne tuée, correspond un payement adéquat. Par exemple, un ancien officier tué procurerait plus de 240.000Fbu, à toute personne qui l’abat.
Source: Arib
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