Un coopérant italien et une religieuse croate ont été tués dimanche soir dans une attaque contre une mission religieuse à Ngozi, au Burundi, a-t-on appris lundi de sources officielles italiennes et auprès de l'agence de presse des missionnaires Misna.
L'attaque a été perpétrée par des hommes armés contre la mission religieuse qui jouxte un hôpital, a indiqué le ministère, en précisant qu'une autre religieuse, de nationalité italienne, a été blessée, mais son état n'inspire pas d'inquiétude.
Ngozi se trouve à une centaine de kilomètres au nord-est de la capitale Bujumbura, non loin de la frontière rwandaise.
Dans l'attaque, une soeur croate, mère Lukrecija Mamic, a été également tuée, a indiqué à l'agence Misna, le père Michele Tognazzi, missionnaire à Kiremba, dans le district de Ngozi.
Deux hommes armés sont entrés dans la maison des Ancelle della Carita, la congrégation des deux soeurs avec le but de les cambrioler et ils ont tout de suite tué la soeur croate, a-t-il raconté.
Ensuite ils se sont emparés d'une voiture de la congrégation et se sont enfuis en emmenant soeur Carla et Francesco Bazzani, un bénévole de l'association Ascom de Legnago, dans le département de Vérone.
A environ 8 km de l'hôpital, complexe à l'intérieur duquel se trouve la mission des soeurs, les délinquants craignant d'être capturés par la police qui était à leur poursuite ont arrêté l'auto et fait descendre les otages, selon le père Tognazzi.
Ensuite, ils ont tiré à bout portant sur Francesco alors que soeur Carla a réussi à saisir le canon du fusil (...). Pour se libérer, l'agresseur l'a frappée à coups de couteau aux mains avant de s'éloigner avec son complice, a ajouté le missionnaire. Les attaquants ont réussi à échapper à la police, selon Misna.
Les victimes travaillaient pour l'hôpital de Kiremba, financé par le diocèse de Brescia (nord de l'Italie). M. Bazzani s'occupait surtout des questions administratives, selon le père Tognazzi.
Selon la Farnesina, le chef de la diplomatie italienne Giulio Terzi, en lien avec l'ambassadeur et le consul honoraire à Bujumbura et l'unité de crise du ministère italien, se sont organisés rapidement pour prêter l'assistance médicale nécessaire à la soeur blessée.
Le gouvernement burundais est confronté depuis près d'un an à une vague d'attaques attribuées officiellement à des bandits armés. Pour la population, ces attaques sont le fait d'une rébellion en train de se constituer.
La multiplication des violences, attaques meurtrières et exécutions sommaires, fait craindre à de nombreux observateurs une reprise des hostilités à plus grande échelle dans ce pays marqué par une longue guerre civile qui a fait près de 300.000 morts entre 1993 et 2006.
Source:AFP
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