Quatre personnes ont été blessées à Bujumbura au cours d'affrontements entre jeunes partisans du parti au pouvoir et militants de l'ex-rébellion des Forces nationales de libération (FNL), a-t-on appris mercredi de sources concordantes.
"Nous avons ordonné samedi au parti FNL de ne pas ouvrir une permanence dans le quartier de Carama (Nord de la capitale) en raison de tensions avec le parti au pouvoir", a expliqué un responsable administratif local, Emile Ndayarinze.
"Ils ont voulu passer outre, mais des jeunes du mouvement Imbonerakure du parti Cndd-Fdd s'y sont opposés", a déclaré M. Ndayarinze.
"Les deux groupes, constitués chacun de plusieurs dizaines de militants, sont restés face-à-face et hier (mardi), ils se sont affrontés à coups de pierres et de poings", a-t-il précisé.
Quatre personnes ont été blessées et "la police a dû tirer en l'air pour disperser la foule", selon ce responsable.
Un membre du mouvement de jeunes du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces pour la défense de la démocratie (Cndd-FDD), aurait également fait usage d'une arme à feu pour tirer en l'air, selon des témoins sur place.
Le porte-parole des ex-rebelles des FNL, Jean-Bosco Havyarimana a fustigé l'attitude "de la milice du parti Cndd-Fdd qui se comporte comme la police, et la complicité de l'administration".
L'administrateur de la commune locale de Kinama, où ont eu lieu les affrontements, a reconnu que "jusqu'ici, aucune sanction n'a été prise contre ces jeunes du parti au pouvoir".
En octobre, les quatre principaux partis d'opposition avaient exprimé leur "vive préoccupation" face à la "dégradation" du climat politique et dénoncé "la création, la formation et l'encadrement des milices ‘Imbonerakure’ (ceux qui voient loin, en langue locale kirundi), appartenant au Cndd-FDD".
Des élections générales (présidentielle, législatives et communales) sont prévues en 2010 au Burundi, qui tente de sortir depuis 2006 de 13 ans de guerre civile.
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