Le parti au pouvoir CNDD-FDD est arrivé largement en tête des élections municipales de lundi au Burundi, première étape d'un marathon électoral crucial pour la paix dans ce petit pays d'Afrique centrale, selon des résultats partiels obtenus mardi de sources concordantes.
Le parti du président sortant Pierre Nkurunziza l'a emporté dans 32 des 35 communes dont les résultats ont été dépouillés, sur un total de 129 communes, avec 80% des voix en moyenne, selon des résultats collectés par les médias burundais, et confirmés par un membre de la commission électorale nationale.
Présenté comme le principal rival du parti au pouvoir, l'autre ancien mouvement rebelle des Forces Nationales de Libération (FNL), conduit par Agathon Rwasa, a obtenu de 15 à 20% des suffrages, selon ces résultats.
"Les chiffres qui sont en train d'être transmis par la synergie des médias (réunion des principaux médias burundais pour couvrir l'élection) sont véridiques, ils ont été rendus publics par les différentes commissions électorales communales", a confirmé un membre de la commission électorale nationale, Prospère Ntahorwamiye.
Les 3,5 millions d'électeurs du Burundi ont voté en masse lundi pour désigner près de 2.000 conseillers dans les 129 communes du pays.
Ce scrutin, sécurisé par l'armée et la police, a donné le coup d'envoi d'un marathon électoral de plusieurs mois --crucial pour la consolidation de la paix dans ce pays meurtri par 13 années de guerre civile (1993-2006)-- avec notamment l'élection présidentielle le 28 juin, pour laquelle M. Nkurunziza est candidat à sa propre succession, et des législatives le 23 juillet.
"Si on regarde les résultats déjà rendus publics, le CNDD va gagner largement les communales", a assuré le porte-parole de ce parti, Onesime Nduwimana. "Il y a une grande probabilité pour qu'on améliore le score de 58% qu'on avait obtenu aux précédentes communales de 2005", a ajouté M. Nduwimana.
Les ex-rebellions issues de la majorité hutu du pays, le Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD) et les Forces Nationales de Libération (FNL), sont considérées comme les deux principales forces politiques du pays.
Le Burundi a basculé dans une guerre civile particulièrement brutale (300.000 morts) en 1993, après l'assassinat par l'armée, alors dominée par la minorité tutsi, du premier président démocratiquement élu, le hutu Melchior Ndadaye.
La population du Burundi -- 8,5 millions d'habitants -- est d'origine hutu à 85%, les Tutsi représentant une minorité. Le système électoral mis en place depuis la fin de la guerre civile prévoit une certaine pondération des résultats en fonction de l'origine communautaire des candidats, dans le but d'éviter de nouvelles tensions.
Source: AFP
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