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mercredi 7 avril 2010

Les médias menacent de quitter le PACAM, la synergie en prendra un coup.

Au lendemain de la décision du ministre de l’Intérieur, Edouard Nduwimana, de suspendre la diffusion des émissions radios produites en synergie autour des programmes/projets de société des différents partis politiques en vue d’une bonne préparation des prochaines élections, les professionnels des médias sont amers. Ils menacent de claquer la porte du PACAM pour retrouver leur autonomie éditoriale et déballer librement les projets de société tout en restant éminemment professionnels. « Le PACAM est piloté par un Européen en l’occurrence un cadre de l’Ambassade de France au Burundi ; en s’immisçant trop dans le travail des médias, le ministre de l’Intérieur a dépassé les limites, nous attendons que le ministre en Charge de la Communication et la Présidente du Conseil National de la Communication (CNC) réagissent à cette entorse sans quoi nous les prendrons aussi pour les complices et nous quitterons automatiquement le PACAM pour retrouver notre liberté éditoriale», explique Corneille Nibaruta, président de l’Association burundaise des radiodiffuseurs. Mais selon le ministre de la Communication, Vénérand Bakevyumusaya, les médias ont le droit de plancher sur les projets de société des partis politiques sans que cela s’apparente à la moindre campagne électorale comme le craint son collègue de l’Intérieur. Le PACAM avait été mis sur pied grâce à l’appui financier des bailleurs de fonds. Ce sont ces derniers qui en assurent aussi la coordination. Compte tenu du climat de suspicion ambiant, le pouvoir CNDD-FDD a horreur d’une liberté de parole brutalement accordée aux partis d’opposition. Il tient à ce que les partis participent dans le choix de questions à poser. « C’est impossible et anti-professionnel », rétorque le Président de l’ABR. D’où, alors, les bâtons dans les roues aux médias, largement assimilés à l’opposition (à l’exception notable de la radio nationale et de Rema-FM inféodées au parti présidentiel). Mais le blocage ne saurait pas durer encore longtemps car plusieurs responsables des médias sont prêts à agir hors PACAM. La Radio Publique Africaine a déjà annoncé la couleur en invitant les partis qui désirent faire connaître leur projets de société à se faire enregistrer pour participer aux débats y relatifs et exclusivement estampillés « RPA ».

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La grève des enseignants a encore de beaux jours devant elle



Après plus d’un mois d’arrêt de travail, les enseignants du primaire et du secondaire boudent toujours le chemin de l’école. Alors que tous les espoirs des élèves et des parents étaient placés à l’issue des négociations entre les leaders syndicaux et les délégués du Gouvernement, voilà que les syndicats annoncent que rien n’évolue de ce côté. Les syndicats des enseignants CONAPES, STEB, SLEB et SYNAPEP, en négociation depuis dix jours avec le gouvernement, ont en effet sorti, le 5 avril, un communiqué de presse dans lequel ils estiment qu'aucune avancée significative n’est enregistré dans le cadre des négociations avec la partie gouvernementale. Ils demandent désormais la présence d’autres observateurs pour servir de témoins, capables d’éclairer l’opinion sur la volonté des uns et des autres de sortir de la crise. Les responsables syndicaux demandent aussi aux parents de prendre leurs responsabilités et de suivre l’évolution de la situation pour constater qui, de la partie syndicale ou gouvernementale, serait en train de faire capoter les discussions et, du coup, de boucher la voie de l’avenir des élèves. Les quatre syndicats « demandent à la communauté nationale et internationale de s’impliquer activement pour faciliter la sortie de la crise, sinon cette question d’envergure nationale peut avoir des implications ayant des effets sur la pesanteur de la paix et de la sécurité sociale ». Pendant ce temps d’autres syndicats fantoches, mis sur pied par le Gouvernement pour diluer la véritable action syndicale, menacent de se liguer en centrale syndicale capable de contrecarrer l’action des deux plus grandes centrales. Pour rappel, ces vrais faux syndicats sont respectivement nommés Syndicat des Enseignants des Ecoles Primaires du Burundi De leur part, deux nouveaux syndicats (SEEPBU) et le Syndicat Indépendant du Personnel de l’Enseignement Secondaire du Burundi (SYPESBU). Dans une conférence de presse qu’ils ont organisée le week-end dernier, les leaders de ces ersatz syndicaux s’insurgent contre un appel à la grève générale récemment lancé par la confédération syndicale du Burundi et la Centrale syndicale du Burundi, deux importantes fédérations des syndicats des travailleurs au Burundi.

SOurce: SurviT-Banguka

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