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samedi 16 avril 2011

Les informations du 15 avril 2011

Sécurité
Assassinat de deux hommes à Isare ce jeudi soir vers minuit.
Deux personnes d'une même famille ont tuées la nuit de ce jeudi par des hommes armés et en tenue militaire sur la colline Museruko, zone Nyambuye de la commune Isare à Bujumbura. La famille en colère affirme que ces deux personnes ont été victimes de leur appartenance au parti FNL d’Agathon Rwasa. Les responsables administratifs refusent d’affirmer cette hypothèse et disent qu’il est trop tôt pour déterminer les mobiles du crime.

Tueries et pillages à Ruziba durant le début de la soirée de ce jeudi.
2 hommes ont été assassinés dont un enfant de 4 ans et 4 autres blessés grièvement dans la nuit de ce jeudi vers 18h en zone Ruziba, commune Kanyosha dans la capitale burundaise. Cette attaque a été suivie par des pillages. La population accuse l’aile de la jeunesse du parti présidentiel CNDD FDD appuyée par certains policiers. Ceux-ci ont tiré sur des civils innocents, témoigne-t-elle. Le porte-parole de la police dit être au courant de cette situation et signale l'intervention de la police qui, elle-même, a été touchée par les tirs. Selon le porte-parole de la police, les personnes tuées ont été victimes des balles perdues.

Justice
Le président de l'OLUCOME rappelle au Procureur général de la République que les preuves de l’assassinat d’Ernest Manirumva sont depuis longtemps sur sa table.
L’OLUCOME se dit étonné du contenu du communiqué du Procureur général de la République à propos du dernier rapport de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme « OBS » dans l’affaire Manirumva. Le Procureur général de la République, dans son communiqué, demande des preuves à tout témoin de cet assassinat Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME, estime que Valentin Bagorikunda, Procureur général de la République a été soit induit en erreur soit il est mal informé. Le président de l’OLUCOME demande à la justice d’arrêter de tergiverser en réclamant de nouvelles preuves sur l’assassinat d’Ernest Manirumva mais plutôt de travailler concrètement avec les preuves dont elle est en possession depuis longtemps. Gabriel Rufyiri se félicite que la justice ait finalement pu débourser les 350 milles Fbu nécessaires à la poursuite du procès sur l’assassinat d’Ernest Manirumva. Le rapport de l’OBS conclut sur un déni de justice deux ans après l’assassinat de l’ancien numéro deux de l’OLUCOME, un crime toujours non élucidé. Le même rapport évoque des pistes non exploités par le Parquet général.

Trois membres du parti UPRONA demandent aux juges de ne lire que le droit dans l’affaire Jean Claude Kavumbagu.
« Les magistrats qui siègent dans le procès Jean Claude Kavumbagu doivent respecter le serment de leur profession. » C’est l’avis de certains membres du part UPRONA de la tendance qui s’oppose à la direction actuelle du parti. Selon un communiqué sorti ce vendredi et signé par Jean Baptiste Manwangari, Tatien Sibomana et Evariste Ngayimpenda, il est inacceptable que le ministère public requiert une réclusion à perpétuité à Kavumbagu pour un crime inexistant aux yeux du droit. Raison pour laquelle les magistrats devraient juger en âme et conscience et n’être guidés uniquement que par la loi, indique le communiqué. « Les magistrats doivent être conscients que la décision qu’ils prendront aura des conséquences positives ou négatives importantes sur l’exercice du droit d’expression ainsi que l’image de la justice », écrivent encore les trois membres de l’UPRONA de la tendance opposée à la direction de ce parti.

Arrestation ce vendredi par le SNR de l’ancien directeur du Lycée communal de Kabuye 2.
L’ancien directeur du Lycée communal Kabuye 2 à Kayanza est détenu au commissariat provincial. Il a été arrêté hier vendredi par le chef du Service national des renseignements de cette province. Cet ancien directeur d’établissement scolaire aurait falsifié plusieurs bulletins des élèves de ce lycée.

Absence de la mesure d’application pour les condamnés à mort après le vote de la loi abolissant la peine de mort au Burundi.
« Les condamnés à mort sont dans la pure confusion sur le sort leur réservé après la promulgation de la nouvelle loi abolissant la peine de mort au Burundi. » Propos de Paul Mirerekano, directeur de la prison de Rumonge, une des prisons abritant ce genre de prisonniers. Il poursuit en disant que cela est dû au manque d’une mesure d’application pour que les peines de ces détenus soient commuées en des peines inférieures ou décider leur sort autrement.

Disparition incomprise de 32 millions de Fbu dans la caisse de la commune Nyanza-Lac.
Une somme de 32 millions de Fbu a disparu des caisses de la commune Nyanza-Lac en province de Makamba. Selon les membres du Conseil communal de Nyanza-Lac, ce montant avait été collecté pour la réalisation des projets de développement. Prudence Kabura, administrateur de la commune Nyanza-Lac dit qu’il n’a jamais eu à gérer ce fond mais qu’il a juste reçu de son prédécesseur des documents liés à l’utilisation de ces 32 millions de Fbu.

Santé
Cinq jours déjà de grève du personnel soignant de l’HPRC regroupé dans le syndicat SYNAPA. Les malades sont désemparés.
Le mouvement de grève déclenché depuis lundi 14 avril continue à l’Hôpital Prince Régent Charles « HPRC » de la commune Buyenzi dans la municipalité de Bujumbura. Pacifique Karibwami, président du syndicat SYNAPA fait savoir que la direction de cet hôpital néglige leurs doléances d’où la prolongation de cette grève. Les malades rencontrés dans cet établissement sanitaire disent avoir des inquiétudes et demandent aux autorités concernées de mettre en application les réclamations de ce personnel soignant. Le directeur de cet hôpital a promis de s’exprimer prochainement.

L’ANSS se demande pourquoi la Banque Mondiale s’est retirée dans la lutte contre le VIH/SIDA au Burundi.
L’Association Nationale de Soutien au Séropositifs « ANSS » demande au gouvernement du Burundi d’insister auprès de la Banque Mondiale pour qu’elle ne se retire pas complètement dans les programmes de lutte contre le SIDA au Burundi. Jeanne Gapiya, représentante de l’ANSS vient de le déclarer après que la ministre de la Santé et de la Lutte contre le VIH/SIDA ait annoncé le retrait prochain de la Banque Mondiale dans ce combat de lutte contre le SIDA au Burundi. Pour la représentante de l’ANSS, le plus inquiétant n’est pas la fin du projet mais les raisons qui ont poussé la Banque Mondiale à se retirer dans le financement de lutte contre le mal du siècle. Néanmoins, la représentante légale de l’ANSS reste confiante que le gouvernement du Burundi va réunir tous les efforts pour appuyer les associations des personnes vivant avec le VIH/SIDA. Signalons que Jeanne Gapiya, actuellement aux Etats-Unis, participe à une réunion préparant une conférence des Chefs d’Etat, une réunion qui se tiendra au mois de juin de cette année pour étudier la question du SIDA. La représentante légale de l’ANSS demande donc au Président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza de répondre à ce rendez-vous afin que la voix du Burundi puisse porter loin. La représentante de l’ANSS informe que son association se charge des soins de 8 000 malades.

SOJPAE demande au gouvernement de se prononcer si la mesure de la gratuité des soins de la maternité est encore en vigueur.
L’association SOJPAE, engagée dans la défense et la promotion des droits de l’enfant s’indigne de la violation flagrante de la mesure de la gratuité des soins de santé de la maternité qui s’observe dans certains établissements sanitaires. David Ninganza, porte-parole de la SOJPAE dit avoir approché les directeurs des hôpitaux et l’un d’entre eux lui a révélé que depuis le mois d’avril 2010, l’Etat ne leur donne plus les fonds pour mettre en application d’une façon efficace cette politique. Pour cela donc, la SOJPAE demande également au gouvernement de se prononcer et de préciser si la mesure de gratuité des soins de la maternité est toujours en vigueur ou pas.

Humanitaire
Appel à l’assistance de deux familles qui ont mis au monde chacune des triplets à Gitega.
Deux couples qui ont mis au monde des triplets disent qu’ils n’ont pas les moyens de subvenir à leurs besoins vitaux. Ces deux ménages vivent l’un dans la commune Bugendana et l’autre dans la commune Mutaho en province de Gitega. Ils demandent donc l’intervention des bienfaiteurs variés surtout la famille du Président de la République.

Environnement
ACVE prône le maintien au Musée Vivant du seul léopard vivant dans ce petit zoo.
« Le seul léopard gardé au Musée national de Bujumbura est un don de Dieu. Il doit nécessairement être protégé. » C’est l’avis d’Albert Mbonerane, représentant légal de l’Action Ceinture Verte pour l’Environnement « ACVE » en sigle. Il demande avec insistance au ministre de l’Environnement de bien garder et protéger cet animal car, selon lui, c’est un patrimoine national qui attire beaucoup de touristes. Rappelons que l’unique léopard entretenu dans le Musée Vivant de Bujumbura est susceptible d’être déplacé vers Lubumbashi en RDC selon des sources.

Economie
Les femmes réclament d’être impliquées dans la préparation de la deuxième édition du CSLP.
Les associations des femmes burundaises doivent être associées dans l’élaboration du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté « CSLP » deuxième édition. Cela est dit dans un communiqué publié ce 12 avril 2011 par le collectif des associations et ONG féminine burundaise CAFOB et les trois autres associations comme Dushirehamwe, Réseau Femmes et Paix « RFP », et Association des Femmes Rapatriés « AFRABU ».

Education
L’observatoire Ineza et l’administration de Muyinga inquiets des abandons scolaires dans cette localité.
Les abandons scolaires se sont multipliés dans la province Muyinga. Depuis le début de cette année, plus de 900 écoliers ont abandonné le banc de l’école. Les responsables administratifs et l’Observatoire Ineza pour les droits des enfants sont d’avis qu’une forte sensibilisation est nécessaire.

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