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lundi 26 avril 2010

Syndicats enseignants : Le Gouvernement Adopte une Stratégie de Retardement


Les enseignants regroupés au sein des syndicats CONAPES, STEB, SLEB et SYNAPEP ont dénoncé jeudi la stratégie de retardement adopté par le gouvernement dans les négociations en cours.

S’exprimant au cours d’une conférence de presse animée conjointement dimanche 25 avril à Bujumbura, les leaders de ces syndicats ont indiqué que la stratégie de retardement consistait notamment à « céder sur certains préalables après des semaines de négociations, ce qui révèle un agenda caché ».

Alors que les enseignants réclament 46 milliards de francs pour les années d’arriérés (2007 et 2008), ils se disent prêts à reprendre le travail si le gouvernement versait la moitié de ce montant dans l’immédiat et que l’autre soit déboursée en 2011. Le montant promis reste insuffisant car ne couvrant même pas les arriérées d’une année, estiment les syndicalistes.

Le gouvernement aurait de son côté promis 14 milliards dont 10 provenant du Fonds Monétaire International (FMI) et 4milliards qui, selon les syndicalistes proviendraient des salaires non versés au cours des deux mois de grève. Ils considèrent donc que le gouvernement « fait tout pour que la grève continue ».

« Le gouvernement du Burundi a tendu un piège aux enseignants, aux élèves et aux parents. Il rend élastique la grève afin de récupérer le maximum des salaires ; ceci est une attitude inacceptable qui engage tout le peuple Burundais dans une voie sans issue », a fait remarquer le président du Conseil National du Personnel de l’Enseignement secondaire (CONAPES), Philbert Ngezahayo, lisant un communiqué conjoint.

A la question de savoir si les syndicats auraient un message particuliers aux lycéens qui, lassés du non avancement des négociations entre les deux parties (gouvernement et les syndicats) se mettent à barricader les routes ou à faire sortir les élèves en pleines études, ils indiquent que les enfants sont pour le moment dans les mains des parents ou écoles selon qu’ils sont à la maison ou à l’école.

Coté médiation l’on indique qu’un communiqué de presse sera rendu public lundi.

Le mouvement de grève des enseignants du public a été lancé le 6 mars. Des pourparlers sont en cours depuis plusieurs semaines sous une équipe de médiation composée de 3 personnes dont 2 proposées par les syndicats et l’autre, l’ancien président Ntibantunganya, proposée par le gouvernement.

Un groupe d’observateurs composés notamment d’un représentant de la ligue Iteka, des parents d’élèves, écoliers et étudiants suit de près les négociations. Mais peu de progrès ont été réalisés à ce jour et d’aucuns craignent qu’une année blanche soit déclarée.

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